Pour covoiturer davantage

Hausse des prix du carburant, incitations financières par les collectivités : le covoiturage pour les trajets domicile-travail a fortement augmenté en 2022. Le gouvernement veut amplifier le mouvement.

« Fin 2021, on enregistrait 250.000 trajets par mois. En fin d'année 2022, nous sommes passés à 650.000 trajets » déclare Héloïse Georgeault, responsable covoiturage au ministère des transports. Le covoiturage, un enjeu majeur dans la course à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la décongestion des villes et la sobriété énergétique. Pour poursuivre son développement, le gouvernement lance un nouveau plan, doté d'une aide financière pour les collectivités impliquées et les futurs covoitureurs.

« L'impact du prix du carburant a fortement encouragé la pratique. Entre mars et avril dernier, quand les prix à la pompe ont augmenté, de 30 centimes d'euros le litre, nous avons vu les trajets de covoiturage quasiment être multipliés par deux. Les investissements réalisés par les collectivités fonctionnent également car nous avons 65 collectivités qui ont mis en place des politiques d'incitations financières » ajoute Héloïse Georgeault. À partir du 1er janvier 2023, les conducteurs qui se lancent dans le covoiturage courte-distance recevront une prime de 100 Euros. Elle sera versée par l'une des applications de covoiturage. Parmi la dizaine de plateformes existantes, il y a Klaxit.

« L'objectif est de tisser de nouveaux partenariats avec les collectivités subventionnant les trajets et dans les villes où nous sommes déjà présents, de recruter de plus en plus de covoitureurs. On veut transformer les voitures en petits modules comme des transports en commun mais opérés par les gens eux-mêmes » déclare Julien Honnart, président et cofondateur de Klaxit. Le gouvernement s'est fixé un objectif très ambitieux de 3 millions de trajets quotidiens à l’horizon 2027.