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Accueil | Replay | Invités | Sur la Route Avec | Yann Arthus-Bertrand

Yann Arthus-Bertrand

date 16/07/2019 - 14:00 | micro_reportage Ivan Mouton
Le toit de la Grande Arche de La Défense, à Paris, accueille jusqu’au 1er décembre 2019 « Legacy », ou l’héritage que nous laissons à nos enfants. C’est la dernière exposition de Yann Arthus-Bertrand, 260 photos rétrospectives de son œuvre et la possibilité de voir ou revoir ses films, Home (2009), Planète Océan (2012), Terra (2015) ou Human (2015).
illustration de Yann Arthus-Bertrand
 Yann Arthus-Bertrand
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Notre journaliste Ivan Mouton a interviewé le photographe Yann Arthus-Bertrand au sommet de la Grande Arche de La Défense, un point de vue sur Paris à 110 mètres de hauteur et qu’y voit-on ?
Yann Arthus-Bertrand : « Pour l’instant on voit une ville très gênée par les voitures. Quand j’étais gosse et que je pensais à l’an 2000, jamais j’aurais pensé que les villes interdiraient les voitures certains jours à cause de la pollution. On est complètement idiots, on n’a pas réussi à construire un réseau de voitures non-polluantes, ce qui est assez dommage, et on n’a pas réussi à construire un réseau de vélos dans Paris. Par exemple, je rêve, je pense que le vélo rend la ville plus belle et la vie plus belle, tout simplement. C’est beaucoup plus sympa de pédaler dans une ville, que d’être enfermé dans sa bagnole, même si on en a besoin de temps en temps et je ne suis pas du tout anti-bagnole, mais on n’a pas encore résolu le problème de ces villes qui n’ont pas été faites pour avoir trop de voitures. »

Ivan Mouton : « … Là on est obligés de prendre des mesures d’urgence, alors qu’on aurait dû anticiper, c’est ça le message ? »
Yann Arthus-Bertrand : « Le message… c’est que notre religion de la croissance nous empêche de prendre des décisions difficiles et courageuses. »

Ivan Mouton : « Alors, dans cet endroit absolument exceptionnel, avec cette vue exceptionnelle, il y a ces 260 photos, les plus belles photos que vous ayez prises durant votre carrière, qui sont exposées… »
Yann Arthus-Bertrand : « C’est drôle, parce que plus ça va en vieillissant, je me rends compte que cette beauté évidente on ne la regarde plus, comme un grand chêne au milieu d’un champ, un cheval au galop, un enfant qui court dans des fleurs, toutes ces choses qui sont… oui, c’est la beauté évidente, peut-être que quand j’étais photographe avec les lions au Kenya, il y a très longtemps, il y a quarante ans, c’est peut-être eux qui m’ont formé à cette… je ne sais même pas si le mot beau est un mot qu’utilisent les critiques d’art, c’est un mot qu’ils doivent détester. Beau ça veut dire beau ! Tout simplement, c’est un mot facile et assez évident, et cette beauté évidente c’est ce que je montre ici. »

Ivan Mouton : « Et qu’est-ce qu’elles racontent ces 260 photos, cinquante années, quarante années d’une vie ? »
Yann Arthus-Bertrand : « Derrière ces images, je parle quand même de la déforestation, je parle que chaque année on déforeste la taille de la Belgique. C’est inouï, uniquement pour faire, souvent de l’huile de palme, encore pire pour faire de la culture pour nourrir les animaux. Aujourd’hui, 80% des céréales qu’on utilise dans le monde, en tout cas dans les pays riches, servent à nourrir les animaux, ou alors à faire des biocarburants, ou des produits pour les usines, pour l’industrie, ce n’est pas terrible, voilà. »

Le site de l'exposition : : www.ladefense.fr/es/agenda/exposition-yann-arthus-bertrand

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