‘‘L'oiseau de Bergen-Belsen’’ de Florence Schulmann
date 30/05/2025 - 10:26 | micro_reportage Francine Thomas
Par quel miracle peut-on être encore en vie après être née dans un camp de concentration ? Florence Schulmann, née en 1945 dans le camp allemand de Bergen-Belsen, raconte son histoire très singulière dans un livre bref, singulier et puissant.

''L'oiseau de Bergen-Belsen'' de F…
''L'oiseau de Bergen-Belsen'' de Florence Schulmann
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« Ce livre c’est l’histoire d’une cloison qu’il m’aura fallu toute une vie pour traverser », écrit Florence Schulmann en conclusion de son ouvrage, sorti quelques jours après son 80ᵉ anniversaire. Et si elle a mis si longtemps à raconter son histoire, c'est qu'elle n'a pas compris, pendant longtemps, en quoi elle était extraordinaire : « J'en ai pris conscience avec le temps, au fil des découvertes que j'ai faites par moi-même, parce que mes parents ne m'en ont jamais parlé. J'ai été pointée du doigt par beaucoup de monde quand j'étais petite. On me désignait d'un coup de menton en disant ‘‘c'est elle qui est née dans le camp’’. Mais quand vous êtes petite, ça veut dire quoi, un camp ? »
Pourtant sa survie dans le camp de Bergen-Belsen relève bien du miracle : « Ma mère s’est retrouvée enceinte alors qu’elle se trouvait dans un ghetto. Elle espérait perdre l’enfant naturellement, mais l’avortement s’est avéré impossible. » Transférée à Bergen-Belsen, celle qui a vu son petit garçon de 3 ans tué sous ses propres yeux accouche sans aide, dans une baraque avec d’autres femmes : « Elles se sont entraidées pour accoucher sans aucun matériel sanitaire, rien. » Grâce à une entraide maternelle rare, Florence reste en vie.
« Je suis née à trois semaines de la libération. Si ça avait été antérieur, je ne serais pas là pour raconter cette histoire », souligne la rescapée. Quelques moi plus tard, son père les rejoint et la recomposition de la famille relève lui aussi du miracle. Mais de tout cela, il n'en a jamais été question entre Florence et ses parents. Plusieurs voyages en Israël où la parole et les souvenirs de la Shoah circulent plus librement lui font prendre conscience petit à petit de la singularité de son histoire. Puis une rencontre avec Nathalie Zadje et Géraldine Meignan font poindre l'idée de ce livre.
‘‘L'oiseau de Bergen-Belsen’’, publié chez Grasset, est une histoire essentielle et extraordinaire à mettre dans les mains de toutes les générations.
Pourtant sa survie dans le camp de Bergen-Belsen relève bien du miracle : « Ma mère s’est retrouvée enceinte alors qu’elle se trouvait dans un ghetto. Elle espérait perdre l’enfant naturellement, mais l’avortement s’est avéré impossible. » Transférée à Bergen-Belsen, celle qui a vu son petit garçon de 3 ans tué sous ses propres yeux accouche sans aide, dans une baraque avec d’autres femmes : « Elles se sont entraidées pour accoucher sans aucun matériel sanitaire, rien. » Grâce à une entraide maternelle rare, Florence reste en vie.
« Je suis née à trois semaines de la libération. Si ça avait été antérieur, je ne serais pas là pour raconter cette histoire », souligne la rescapée. Quelques moi plus tard, son père les rejoint et la recomposition de la famille relève lui aussi du miracle. Mais de tout cela, il n'en a jamais été question entre Florence et ses parents. Plusieurs voyages en Israël où la parole et les souvenirs de la Shoah circulent plus librement lui font prendre conscience petit à petit de la singularité de son histoire. Puis une rencontre avec Nathalie Zadje et Géraldine Meignan font poindre l'idée de ce livre.
‘‘L'oiseau de Bergen-Belsen’’, publié chez Grasset, est une histoire essentielle et extraordinaire à mettre dans les mains de toutes les générations.
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