Au cinéma le 5 février : Présence et La Mer au loin

Cette semaine, Thierry Chèze présente ‘‘Présence’’ (!) de Steven Soderbergh, un film d'horreur immersif filmé du point de vue d'un spectre, et ‘‘La Mer au loin’’ de Saïd Hamich, une chronique sociale retraçant les années 90 à travers le parcours d'un jeune homme d'origine maghrébine.

Cela faisait longtemps que Thierry Chèze n'avait pas sélectionné un film d'horreur avec une maison hantée. Cette semaine, c'est chose faite avec ‘‘Présence’’ de Steven Soderbergh. « Une famille emménage dans une maison et on va voir cette maison uniquement filmée du point de vue d'un spectre », explique Thierry Chèze. Le film repose sur une tension permanente, sans jamais verser dans l'horreur classique. « On se dit : mais il ne peut pas y avoir de crime atroce, puisqu'elle ne va pas surgir avec un couteau », poursuit-il. Fidèle à son style, Soderbergh livre ici un thriller psychologique captivant.

Autre film marquant de la semaine, « La Mer au loin » de Saïd Hamich. « C'est une chronique qui dialogue avec un film récent, ‘‘Leurs enfants après eux’’, puisqu'il raconte aussi la France des années 90 à travers un personnage d'origine maghrébine », précise Thierry Chèze. Nour, le protagoniste, est un jeune homme qui traverse une décennie marquée par des événements majeurs comme la montée du sida. « Il va tisser un lien très fort avec le flic qui l'arrête, joué par Grégoire Colin, un personnage complexe avec une vie intime mouvementée », ajoute-t-il.

Deux films différents, mais tous deux immersifs et réflexifs. « On a donc ce film impressionnant, ‘‘La Mer au loin’’, et ‘‘Présence’’, le dernier Soderbergh qui fiche un peu la trouille. Les deux films sont en salle cette semaine »…

Film d'horreur (US) de Steven Soderbergh avec Lucy Liu, Chris Sullivan, Julia Fox
Une famille emménage dans une nouvelle maison, où une mystérieuse présence hante les lieux.

Drame (FR) de Saïd Hamich avec Omar Boulakirba, Grégoire Colin, Rym Foglia
marginale et festive… Mais sa rencontre avec Serge, un flic charismatique et imprévisible, et sa femme Noémie, va bouleverser son existence. De 1990 à 2000, Nour aime, vieillit et se raccroche à ses rêves.