Fête de la Science 2024 : Guillaume Néry, un parrain à couper le souffle

Guillaume Néry est parfait dans ce rôle de parrain. Le Niçois nous explique être amoureux des sciences depuis son plus jeune âge : « La science, c'est vraiment l'art de la curiosité. C'est aller vers ce que l'on ne connaît pas, poser des questions, essayer, expérimenter, se tromper, trouver des voies, explorer. Ne jamais penser qu'on détient une vérité parce que les vérités sont toujours remises en question et elles sont toujours complétées par de nouveaux savoirs. Donc c'est une très belle école. Et je dirais que la science, c'est un océan d'informations. Et dans tout ça, la science a cette ligne de conduite qui est de respecter une méthode, des protocoles, des manières de valider ce que l'on considère comme étant une intuition… On a besoin de cette connaissance concrète, fiable, vérifiée. Et je dirais que c'est une des fonctions de la science, permettre d'augmenter le stock de nos connaissances. »

Quand il quitte les palmes, Guillaume Néry nous confie que c'est très souvent pour le vélo : « J'ai développé, avec ma compagne Audrey, un amour du voyage à vélo, de l'itinérance. J'ai toujours fait du vélo, depuis que je suis tout jeune grâce à mes parents. Du vélo sportif… Ça a toujours été un moyen pour moi de parcourir ma belle région des Alpes-Maritimes et de découvrir des coins extraordinaires. Et maintenant, j'utilise cet instrument pour parcourir des grandes distances. Cet été, on a parcouru la France de Nice à la Pointe-du-Raz en Bretagne. C'était extraordinaire de faire cette grande diagonale. D'essayer de trouver des chemins de traverse, croiser parfois des grandes agglomérations, croiser l'autoroute à plusieurs reprises et c'est un moyen d'avoir son propre rythme. C'est une manière de se déplacer que j'affectionne particulièrement. »

Cette année la Fête de la Science a pour thème ‘‘Océan de savoir’’. C'est l'occasion de sensibiliser le grand public pour qu'il y ait prise de conscience. Il faut vulgariser, expliquer et montrer aussi à travers des images.
C'est ce que fait l'apnéiste avec des courts métrages sous-marins. Certains cumulent des millions de vues sur Internet, même si le but pour Guillaume Néry n'était pas celui là au départ : « C'était vraiment une démarche artistique pure. Pour être vraiment honnête, il n'y avait pas de volonté de sensibiliser, mais c'était vraiment l'envie de poser un autre regard sur le monde sous-marin, la relation de l'humain à l'océan. Elle peut être très belle, très poétique. Donc il y avait vraiment cette recherche esthétique, poétique, artistique. Et en réalité, en faisant ces films, je me suis rendu compte en les montrant auprès de larges publics de tous âges, que cela avait un réel impact. Ça touchait les émotions [...] Moi je considère que la parole scientifique est reine, elle est fondamentale. La parole philosophique est très importante aussi pour réfléchir sur la manière dont on procède et dont on envisage la science, et la vision artistique permet finalement, d'être un relais de tout ça. »
Sa vision de la science et des océans passent aussi par des livres : « Aujourd'hui, j'écris plus. J'aime beaucoup ce vecteur qui est aussi dans ma recherche de lenteur, un moyen d'aller un peu plus en profondeur. Et ce sont tout un tas de petites pièces qui viennent compléter un grand puzzle. Alors oui, si cette vision artistique, peut amener le regard des gens vers la connaissance scientifique, c'est une alchimie qui marche bien. »

La Fête de la Science, avec le 107.7, c'est du 4 au 14 octobre 2024.