L'alliance pour la décarbonation de la route : vers des solutions concrètes

L'alliance pour la décarbonation de la route, annoncée en décembre dernier, entre dans sa phase opérationnelle. Son objectif, selon François Gemenne, co-auteur du GIEC et membre scientifique de l'alliance, est de « faire baisser les émissions de gaz à effet de serre de la route dans son ensemble ». Pour ce faire, l'alliance rassemble « une pléthore d'acteurs pour proposer des solutions concrètes qui, dès demain, vont faire baisser les émissions de la route ».

Parmi les 62 membres de l'alliance, on retrouve « des groupes industriels, des gestionnaires d'autoroutes, des fabricants de voitures, des start-up qui inventent la mobilité de demain, des grandes entreprises publiques qui sont de grandes usagères de la route, des collectivités, des ONG et des chercheurs ». Cette diversité d'acteurs permettra de proposer des solutions innovantes et ancrées dans la réalité scientifique.

Les premiers chantiers sur lesquels l'alliance compte travailler concernent « des points aveugles des politiques publiques », comme le « covoiturage du quotidien, l'équipement des zones rurales en bornes électriques et des solutions de car express de la périphérie vers les villes ». L'idée est de « mettre dans le débat public » ces solutions et de les « expérimenter avec les collectivités ».

Si aucune annonce concrète n'a été faite pour le moment, le temps presse, car la route est le principal secteur des émissions de gaz à effet de serre en France. L'alliance pour la décarbonation de la route entend donc « faire avancer les choses pour qu'ensemble, nous réussissions le défi de la transition ».