Lujipeka, plus de hauts que de bas

Nommé dans la catégorie révélation masculine aux 38e Victoires de la Musique qui se dérouleront dans moins d'un mois, le rappeur rennais était notre invité en février dernier à l'occasion de la sortie de son premier album, intitulé « Montagnes Russes ».

Après 4 albums avec Columbine et moins d’un an après avoir annoncé la dissolution du groupe, Lujipeka sort déjà son premier disque en solo. Le jeune rappeur rennais qui aime cultiver le mystère quant à la signification de son nom de scène, raconte que la séparation du collectif de « potes de lycée » fondé en 2014 a été décidée à l’unisson : « Il y a eu toute une aventure, plusieurs tournées, plusieurs albums qui ont été une bête d’expérience ! Et on s’est tous mis d’accord sur l’idée de partir en solo après tout ça, une fois qu’on était tous bien formés. »

Sa carrière en solitaire, Lujipeka l’a débutée il y a deux ans, au moment où la crise sanitaire commençait. Une frustration pour le rappeur qui confie que « le premier confinement » est tombé pile au moment de sa « première tournée solo ». Malgré tout, il ne s’est pas laissé abattre durant cette période : « On a trouvé des concepts, on a fait des EP, dès qu’on a pu faire des concerts, même sauvages, on en a fait sur des parkings, on a fait ce qu’il y avait à faire pendant ce moment qui a été dur pour tout le monde. »

À travers « Montagnes Russes », Lujipeka explique vouloir saluer « les gens qui osent tout plaquer du jour au lendemain ». Un fantasme et une insouciance que le jeune rappeur applique à sa manière, comme pour le titre « Pas à ma place » qu’il affirme avoir fait sur un coup de tête et écrit presque d’une traite, après avoir reçu l’instrumental par mail de la part de quelqu’un qu’il ne connaissait pas. Un style instinctif qui résume finalement assez bien sa musique et sa façon de travailler.