En cas de neige, les poids-lourds sont arrêtés

En cas d'épisode neigeux, la principale mesure préventive pour éviter un blocage complet du trafic consiste à arrêter et « stocker » les poids lourds. Qui prend cette décision et gère ces interdictions de circulation ?

En cas de chute de neige importante, comment empêcher qu'un poids lourd en difficulté ne bloque les voies ? Une solution exceptionnelle consiste à interdire temporairement la circulation des poids lourds en attendant une amélioration météorologique. La décision revient au préfet, et son exécution est assurée par les forces de l'ordre. Le Capitaine Jean-Pierre Ayassa, commandant de l’Escadron Départemental de Sécurité Routière de la Gendarmerie du Vaucluse, explique : « Le Préfet interdit la circulation des poids lourds, et nous mettons en place des zones de stockage. Le chauffeur routier atteignant un biseau (dispositif de réduction des chaussées) sera dirigé par un gendarme qui régulera le trafic, triant les poids lourds des véhicules légers. Tout poids lourd circulant malgré l'arrêté préfectoral sera verbalisé, immobilisé et sanctionné. »

Dès que les voies redeviennent praticables, la circulation est progressivement rétablie, toujours sur décision du préfet.

« Environ 25 à 30 minutes avant, nous alertons tous les conducteurs stationnés pour qu'ils regagnent leurs cabines et fassent chauffer leurs véhicules. Une fois les véhicules prêts, nous procédons au démarrage des poids lourds par vagues de 500 à 600 mètres. Il faut environ 2 à 3 heures pour couvrir une dizaine de kilomètres. »

Il s'agit donc d'une organisation bien huilée ; ces zones de stationnement obligatoire pour les poids lourds sont activées plusieurs fois chaque hiver.

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