''Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière'' de Raphaëlle Giordano

Ne cherchez pas le mot ‘‘trophobie’’ dans le dictionnaire, Raphaëlle Giordano l'a inventé. « Vous savez, j'aime bien inventer à chaque nouveau roman un nouveau concept. ‘‘Trophobie’’, c'est quand ça monte et que ça fait trop. On est débordé par tout un tas de choses. Et donc, il faut apprendre à poser ses limites, savoir dire non. Oser dire à haute voix ce qui est bon pour nous. Et ce n'est pas toujours facile, parce que par moments, on peut avoir cette petite honte de parler de nos fragilités (...) l'important, c'est de se respecter et de pouvoir dire à notre entourage ce qui nous va bien. »

Et c'est exactement ce que nous apprend ce roman par le biais du personnage de Henriette atteinte de ‘‘trophobie’’. Tous les autres personnages du livre souffrent également d'une peur inavouable. Avant de se lancer dans l'écriture du roman, Raphaëlle Giordano a fait appel à ses lecteurs pour qu'ils lui livrent leurs témoignages sur ce sujet. « J'ai eu envie, au tout début de mon processus créatif, d'interroger mes lecteurs. Ils se sont prêtés au jeu avec une grande générosité. Je les ai lus avec tellement de plaisir et ça m'a permis d'éclairer mon sujet, de lui donner cette richesse et cette patine. »

‘‘Heureux les fêlés car ils laissent passer la lumière’’ publié aux éditions Récamier, est donc un livre qui nous apprend à nous dévoiler, à nous assumer et à nous délester.