‘‘La chance de sa vie’’ de Sophie Astrabie

Que ressent-on quand une personne qui a le même nom, la même date de naissance que vous et qui vit dans la même ville décède ? Et si c'était l'occasion de se donner une nouvelle chance ? Sophie Astrabie tisse sa toile narrative autour de ces notions.

Tout est parti d'une histoire qui est arrivée au frère de Sophie Astrabie. « Son homonyme parfait, c'est-à-dire le même prénom, le même nom, le même âge et la même ville, est décédé. Et c'est ce qui m'a inspiré cette histoire. » Cette drôle de coïncidence lui a d'ailleurs trotté dans la tête pendant de nombreuses années avant qu'elle n'en fasse un roman. « Je dis souvent qu'une bonne idée, c'est surtout une idée qui ne part pas. Ce n'est pas une révélation folle, mais c'est quelque chose qui reste. »

Le héros de la nouvelle histoire de Sophie Astrabie est un quarantenaire. Il reçoit un jour des nouvelles de son amour d'adolescence qui vient de voir paraître l'avis de décès de son homonyme. Et c'est, pour tous les deux, une nouvelle chance, un thème cher à l'autrice. « Je crois en la chance, mais seulement si on y croit. C'est un genre de cercle vicieux/vertueux. Je suis convaincue que le fait d'y croire fait qu'elle existe. Et c'est justement l'idée générale du livre. Moi ça m'est arrivé plein de fois d'avoir de la chance et je prends souvent l'exemple du simple fait d'être éditée. Quand j'ai voulu écrire un livre, on m'a dit il n'y a aucune chance que ça m'arrive. Donc le simple fait d'être éditée, ça questionne sur la chance. »

‘‘La chance de sa vie’’, paru chez Flammarion, est le cinquième roman de Sophie Astrabie.