"Une vie sur l'eau" de J-C Raspiengeas
À quoi ressemble le quotidien d'un batelier, qui passe sa vie sur sa péniche, à remonter les fleuves ou les canaux ? Le journaliste Jean-Claude Raspiengeas a longuement enquêté pour nous raconter cette profession si mal connue.
Dernière modification : 27/06/2022 09:04

Monter sur une péniche, c'est accepter de vivre à un autre rythme. La vitesse moyenne est de 6 km/h sur les voies navigables et la progression des bateaux en sans cesse freinée par le courant, le passage aux écluses ou les marées lorsqu'on approche des mers et océans. Les bateliers font un métier très méconnu, très peu considéré et très difficile, comme en témoignent ceux qui se sont confiés au journaliste. La profession a vécu un brusque déclin dans les années 80 suite à un plan de déchirage voulu par le gouvernement de l'époque qui a envoyé à la casse des milliers de bateaux.
Mais le transport fluvial devrait redevenir à la mode. Jean-Claude Raspiengeas en est persuadé : « Pour des raisons écologiques d'abord, puisque ça pollue beaucoup moins que les camions. Et puis les péniches peuvent rentrer dans les centres villes. Il y a un plan à Strasbourg, à Lyon, à Nantes et peut-être à Paris pour les faire revenir ». Symbole de cette promesse de renouveau, lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Paris en 2024, 160 péniches défileront sur la Seine.
« Une vie sur l'eau » publiée chez L'iconoclaste, c'est au final une réflexion sur notre propre rapport au temps et nos injonctions à la vitesse dans un monde soumis à l'immédiateté.