Alain Souchon, l'intemporel
date 09/03/2020 - 17:17 | micro_reportage Chrystèle Mollon
Il revient avec le 15ème album solo de sa carrière, les fans l'attendaient depuis plus de 10 ans : Alain Souchon présente « Âme Fifties » ! Ce nouvel opus est un véritable petit bijou musical, un carnet intime à l'usage du grand public. On le retrouve avec un plaisir non dissimulé, comme un vieil ami qui tient ses promesses : des textes poétiques, de la douceur et un délicieux moment d'écoute en perspective ! Entretien...
Alain Souchon, l'intemporel
Alain Souchon, l'intemporel
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Composer en famille : « C'est plus facile de travailler avec des gens qu'on connaît bien. Mes enfants sont plutôt doués, j'ai de la chance ! »
On retrouve Alain Souchon en solo, 11 ans après son dernier album. Entre temps, il y avait eu entre autres, l'album avec son frère de cœur et de musique Laurent Voulzy, le troisième et dernier volet de la comédie musicale « Le Soldat Rose », composé avec ses fils Pierre et Charles, alias Ours … C’est d’ailleurs eux qui l’ont poussé à reprendre le chemin des studios « Ils m’ont un petit peu poussé, parce qu’on avait fait Le Soldat Rose… Ils m'ont dit 'Mais t'as des phrases, des débuts… Allez on va faire des chansons !’… Alors comme on avait travaillé ensemble pour Le Soldat Rose, on a continué… Puis j’ai fait des chansons tout seul, et puis des chansons avec Pierre et Ours, une chanson avec Laurent Voulzy aussi… »
Le comédien Édouard Baer a aussi prêté sa plume pour le magnifique « Presque »… « C’est lui qui m’a donné l’idée de la chanson. Il m’a appelé et quand je lui ai demandé ‘comment tu vas ?’ il m’a répondu ‘presque !’ Ça m’a inspiré… Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire une chanson avec lui parce qu’il est tellement agréable … Tellement brillant ! La chanson est née comme ça, avec une musique de mes fils ».
Quand on lui demande si justement ça change quelque chose dans la création de composer en famille, d’écrire avec ses fils, Alain Souchon répond : « Ah bah on ne se gêne pas ! Si on trouve truc pas bien on ne se vexe pas, puisqu'on sait que c'est pour le bien commun, puisqu’on est de la même famille. Donc c'est plus facile ! »
« Ce que j’aime dans les voyages : on part un tout petit peu à l’aventure, on verra si on s’arrête et où on s’arrête ! »
Ses musiques ont forcément accompagné vos voyages… Une fois encore dans « Âme Fifties », les voitures sont assez présentes ! Alain Souchon nous fait rêver au volant de Ford Vendôme ou Simca Aronde « Les enfants de ma génération étaient très passionnés par les voitures ! Évidemment maintenant c'est plus la même chose, c'est tellement fonctionnel les voitures ça fait plus rêver ! Mais pour les enfants qu'on était, on avait à cœur de connaître tous les noms des voitures ! »
Il se souvient d’ailleurs de sa première voiture, une Peugeot 403, et du jour où il a passé son permis de conduire « C'était à Annemasse et je n’avais pas pris de cours ! J’étais parti à la mairie m’inscrire, et j’y suis allé… en voiture ! »
Un souvenir qui l'amuse beaucoup « L’inspecteur m’a demandé comment j’était venu, j’ai répondu avec ma voiture ! Il m’a quand même fait passer mon permis, en m’engueulant, et puis il me l’a donné quand même… Il était gentil ! »
Touché très tôt par un drame de la route avec la disparition de son papa, il garde des traces de ce traumatisme et reste toujours prudent « J’aime mieux conduire que d’être passager… Enfin là je pars en tournée, alors c’est un monsieur qui va m’emmener chaque soir ».
Une âme de rêveur qui le pousse plutôt à voyager sans préparer de programme « C’est ce que j’aime : on part un tout petit peu à l’aventure, on verra si on s’arrête et où ! J’aurai voulu être routier ! C’est une vraie petite maison qu’ils ont, et à un moment ça m'aurait plu... »
« On est dans un monde où c'est dur de s'aimer longtemps ! Pour que ça dure il faut de la sagesse... »
Dix nouvelles chansons sur ce 15ème opus. Pour l’auteur pas de politique, mais « un petit regard sur le monde que tout le monde a ». Et puis l’amour, toujours très présent, mais moins léger. Quand on lui demande s’il n’est pas un peu désabusé par les couples autour de lui, le chanteur explique : « Dans la classe de mon petit-fils, sur 30 élèves, 15 ont des parents divorcés et ils ont 5 ans ! C’est impressionnant ! On est dans un monde où c'est difficile de s'aimer longtemps… Pour que ça dure il faut une espèce de sagesse... C'est l'époque qui veut ça : on est trop distrait partout ! Ça empêche l'ennui… Je parlais avec Jean-Jacques Goldman et on se disait, comment ça se fait qu'on a fait des chansons ? Parce qu'on s'ennuyait ! On prenait une guitare on grattouillait et ça nous émerveillait ! Ça a été un moteur l’ennui ! ».
Un album très éclectique, aux nombreuses références, des Stones à Debussy en passant par Gabriel Fauré... À l'image des choix d'Alain Souchon : « Je ne peux pas comprendre qu'on soit tout le temps avec des fils qui pendent des oreilles et qu'on fasse tout en écoutant de la musique ! J’en écoute d'une manière éclectique, je vais à la découverte de nouvelles chansons, voir ce qu’il se passe. J’aime bien la musique classique… J'essaye de voir du côté du jazz où je ne suis pas très fort… Mon refuge : les concertos pour piano de Mozart ou pour violon de Bach ».
Et pour nous, peut-être un nouveau refuge avec ce nouvel album « Âme Fifties », à découvrir en tournée.
On retrouve Alain Souchon en solo, 11 ans après son dernier album. Entre temps, il y avait eu entre autres, l'album avec son frère de cœur et de musique Laurent Voulzy, le troisième et dernier volet de la comédie musicale « Le Soldat Rose », composé avec ses fils Pierre et Charles, alias Ours … C’est d’ailleurs eux qui l’ont poussé à reprendre le chemin des studios « Ils m’ont un petit peu poussé, parce qu’on avait fait Le Soldat Rose… Ils m'ont dit 'Mais t'as des phrases, des débuts… Allez on va faire des chansons !’… Alors comme on avait travaillé ensemble pour Le Soldat Rose, on a continué… Puis j’ai fait des chansons tout seul, et puis des chansons avec Pierre et Ours, une chanson avec Laurent Voulzy aussi… »
Le comédien Édouard Baer a aussi prêté sa plume pour le magnifique « Presque »… « C’est lui qui m’a donné l’idée de la chanson. Il m’a appelé et quand je lui ai demandé ‘comment tu vas ?’ il m’a répondu ‘presque !’ Ça m’a inspiré… Ça faisait longtemps que j’avais envie de faire une chanson avec lui parce qu’il est tellement agréable … Tellement brillant ! La chanson est née comme ça, avec une musique de mes fils ».
Quand on lui demande si justement ça change quelque chose dans la création de composer en famille, d’écrire avec ses fils, Alain Souchon répond : « Ah bah on ne se gêne pas ! Si on trouve truc pas bien on ne se vexe pas, puisqu'on sait que c'est pour le bien commun, puisqu’on est de la même famille. Donc c'est plus facile ! »
« Ce que j’aime dans les voyages : on part un tout petit peu à l’aventure, on verra si on s’arrête et où on s’arrête ! »
Ses musiques ont forcément accompagné vos voyages… Une fois encore dans « Âme Fifties », les voitures sont assez présentes ! Alain Souchon nous fait rêver au volant de Ford Vendôme ou Simca Aronde « Les enfants de ma génération étaient très passionnés par les voitures ! Évidemment maintenant c'est plus la même chose, c'est tellement fonctionnel les voitures ça fait plus rêver ! Mais pour les enfants qu'on était, on avait à cœur de connaître tous les noms des voitures ! »
Il se souvient d’ailleurs de sa première voiture, une Peugeot 403, et du jour où il a passé son permis de conduire « C'était à Annemasse et je n’avais pas pris de cours ! J’étais parti à la mairie m’inscrire, et j’y suis allé… en voiture ! »
Un souvenir qui l'amuse beaucoup « L’inspecteur m’a demandé comment j’était venu, j’ai répondu avec ma voiture ! Il m’a quand même fait passer mon permis, en m’engueulant, et puis il me l’a donné quand même… Il était gentil ! »
Touché très tôt par un drame de la route avec la disparition de son papa, il garde des traces de ce traumatisme et reste toujours prudent « J’aime mieux conduire que d’être passager… Enfin là je pars en tournée, alors c’est un monsieur qui va m’emmener chaque soir ».
Une âme de rêveur qui le pousse plutôt à voyager sans préparer de programme « C’est ce que j’aime : on part un tout petit peu à l’aventure, on verra si on s’arrête et où ! J’aurai voulu être routier ! C’est une vraie petite maison qu’ils ont, et à un moment ça m'aurait plu... »
« On est dans un monde où c'est dur de s'aimer longtemps ! Pour que ça dure il faut de la sagesse... »
Dix nouvelles chansons sur ce 15ème opus. Pour l’auteur pas de politique, mais « un petit regard sur le monde que tout le monde a ». Et puis l’amour, toujours très présent, mais moins léger. Quand on lui demande s’il n’est pas un peu désabusé par les couples autour de lui, le chanteur explique : « Dans la classe de mon petit-fils, sur 30 élèves, 15 ont des parents divorcés et ils ont 5 ans ! C’est impressionnant ! On est dans un monde où c'est difficile de s'aimer longtemps… Pour que ça dure il faut une espèce de sagesse... C'est l'époque qui veut ça : on est trop distrait partout ! Ça empêche l'ennui… Je parlais avec Jean-Jacques Goldman et on se disait, comment ça se fait qu'on a fait des chansons ? Parce qu'on s'ennuyait ! On prenait une guitare on grattouillait et ça nous émerveillait ! Ça a été un moteur l’ennui ! ».
Un album très éclectique, aux nombreuses références, des Stones à Debussy en passant par Gabriel Fauré... À l'image des choix d'Alain Souchon : « Je ne peux pas comprendre qu'on soit tout le temps avec des fils qui pendent des oreilles et qu'on fasse tout en écoutant de la musique ! J’en écoute d'une manière éclectique, je vais à la découverte de nouvelles chansons, voir ce qu’il se passe. J’aime bien la musique classique… J'essaye de voir du côté du jazz où je ne suis pas très fort… Mon refuge : les concertos pour piano de Mozart ou pour violon de Bach ».
Et pour nous, peut-être un nouveau refuge avec ce nouvel album « Âme Fifties », à découvrir en tournée.
Voir le clip de « âme fifties »
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