Au nom du rock, des filles et d’Elmer Food Beat

33 ans après sa formation, le groupe nantais rebranche ses guitares, avec un nouvel album Back in Beat. Francine Thomas les a rencontrés.

On leur doit un nouveau genre musical : le rock grivois. Un mélange de textes drôles et coquins, de musiques saturées de guitares, et d’une furieuse envie de s’amuser. C’est ce qui a fait le succès de leur premier album 30cm sorti en 1990 et porté par les tubes Le Plastique c’Est Fantastique ou Daniela. Après une pause de quelques années, les Elmer Food Beat se sont retrouvés en 2001 et ne se sont plus jamais séparés. Un nouvel album vient même de sortir, malgré la disparition il y a deux ans de l’un des guitaristes du groupe, Twistos : « Il aurait apprécié le fait que nous continuions. Il aimait l’énergie communicative et joyeuse du rock. C’est un album assez serré qui se rapproche de la scène, et c’est un endroit où il était tellement bien qu’il aurait aimé ce disque ! », commente Grand Lolo.
Rien n’arrête donc les Elmer Food Beat. « Tant qu’on est debout et bien portant, il n’y aucun raison que l’on s’arrête. Et on s’amuse toujours autant », explique Manou, fidèle à sa tenue de scène, à savoir un slip kangourou. Ça plaît aux filles, parait-il !

Non, le rock n’est pas mort. Les Elmer Food Beat en sont persuadés. Le premier single issu de l’album Back in Beat s’appelle d’ailleurs Ça c’Est Rock ! « Il y a énormément de rock, même si on n’en entend plus trop dans beaucoup de médias. Il y a toute une scène alternative qui tourne bien, il y a des associations qui se bougent, il y a des festivals qui font le plein avec beaucoup de rock. Il n’y a pas que du rap dans les Zéniths ! », analyse Grand Lolo.
Pour preuve, le public reste fidèle au groupe qui va passer l’été sur scène. Les Elmer Food Beat, c’est l’assurance d’une soirée endiablée, et d’un public hétérogène : « Notre public est multigénérationnel. Ça va de 20 à 60 ans. Il y a ceux qui étaient tout petits dans les années 90, qui connaissaient les paroles et qui ne savaient pas ce que ça voulait dire. Il y a des rockeurs, des punks et des babas-cool. Il y a de tout et il y a surtout beaucoup d’énergie ! »