Cover Art
Titre de la chanson
Sous-titre ou Artiste
00:00 | 00:00
       
recherche_mini
cone LES TRAVAUX
replay REPLAY
newspaper L'ACTUALITÉ
podcasts PODCASTS
france TRAFIC
musique RETROUVER UN TITRE
micro LA RADIO
commentaire CONTACT
 
écouter 
Radio VINCI Autoroutes
recherche_mini
 
             
LES TRAVAUXREPLAYL'ACTUALITÉPODCASTSTRAFICRETROUVER UN TITRELA RADIOCONTACT
Accueil | Replay | Invités | Sur la Route Avec | Aurélie Dupont, la danse des mots

Aurélie Dupont, la danse des mots

date 07/05/2024 - 06:32 | micro_reportage Chrystèle Mollon
Aurélie Dupont danse depuis l'âge de 10 ans. Tout au long de sa carrière, au cours de laquelle elle a été nommée danseuse étoile, elle a écumé les scènes et les ballets du monde entier. Plus de 40 années de carrière, que la danseuse et ancienne directrice du Ballet de l'Opéra de Paris raconte dans son autobiographie, ‘‘N'oublie pas pourquoi tu danses’’, publiée chez Albin Michel.
illustration de Aurélie Dupont, la danse des mots
© Matthew Brookes 
 Aurélie Dupont, la danse des mots
 Aurélie Dupont, la danse des mots
play
0:00
0:00
volume-high 
C'est bien plus qu'une autobiographie que notre invité nous propose dans son livre publié chez Albin Michel. Une véritable exploration du monde de la danse, un voyage captivant à travers la vie et la carrière de l'une des danseuses étoiles les plus renommées de l'Opéra de Paris.

‘‘N'oublie pas pourquoi tu danses’’, c'est une phrase que sa première professeur de danse, Liane Daydé, avait prononcée. Pour Aurélie Dupont, les réponses ont été multiples : « Pour reprendre la danse alors qu'on me disait que je ne danserais plus [après une grave blessure au genou, NDLR], j'ai été obligée de me poser tout un tas de questions. Pourquoi je danse ? Parce que j'aimais à cette époque-là tellement aller en scène. J'aimais tellement ce moment un peu suspendu où, tout d'un coup, j'étais une autre. J'étais une autre version de moi, parfois une meilleure version. Un soir, j'étais Carmen, un autre soir, j'étais la Belle au bois dormant. Cette petite vie un peu hors de ma vie, ou additionnée à la mienne, c'est pour ça que j'ai eu envie de danser. »

Le parcours d'Aurélie Dupont a été jalonné de rencontres : sa première prof de danse, qui a cru en elle et en son talent singulier, les danseurs avec lesquels elle a partagé des heures d'entraînement et de scène. Et puis des chorégraphes, Pina Bausch notamment : « Cette rencontre a tout changé dans ma vie : elle est arrivée à un moment donné dans ma carrière où j'étais un peu paumée. Je me posais beaucoup de questions, en tant que femme et en tant que danseuse. Pina Bausch est arrivée comme un ange et m'a choisie parmi d'autres danseurs. Et tout à coup, elle m'a vue mieux que n'importe qui alors qu'elle ne me connaissait pas. Elle a vu que j'étais un peu en rébellion contre moi-même, et m'a aidée, un peu comme quelqu'un qui vous met les mains sur les épaules et qui vous dit ‘‘ça va bien se passer’’... »

Rencontre -virtuelle- plus inattendue, avec Bruce Lee : « Cet homme brillant m'a beaucoup inspirée. J'ai trouvé plein de similitudes entre le kung fu et la danse, surtout la façon dont Bruce Lee en parlait : le kung fu, déjà, c'est un travail et une rigueur qu'on peut retrouver dans la danse classique. Bruce Lee évoque aussi le sens du mouvement, l'honnêteté dans le geste, la précision, la technique, la chorégraphie de combat. Bruce Lee aurait été peut-être un excellent danseur. »

Au détour des pages, on apprend aussi qu'Aurélie roulait en... Twingo moutarde : « C'est vrai qu'elle était moche. Mais le gros avantage, c'est que quand elle était garée dans un parking, je la voyais de loin ! Aujourd'hui, comme je suis Parisienne, c'est très compliqué de conduire. Mais j'aime m'échapper et quitter Paris dès que je le peux. Et donc pour l'instant, j'ai une Mini Cooper, un petit bolide qui va très vite. »

Notre invitée remarque d'ailleurs des similitudes entre la conduite d'une voiture et la danse, en termes de concentration, de maîtrise de soi, de nécessité d'avoir une attention constante, de réagir rapidement. « Et puis il y a surtout faire attention aux autres. Donc essayer de capter la distance entre la voiture de gauche et le camion de droite. Et puis le point commun, c'est la musique : j'écoute la musique à fond dans ma voiture ! ».

Dernière partie de la carrière artistique d'Aurélie Dupont : la Direction de la Danse à l'Opéra de Paris, pendant 6 ans. Période pendant laquelle elle a été l'une des premières à dénoncer les violences morales des professeurs de danse. « Une période complètement terminée », rassure-t'elle. « La société a tellement évolué, depuis les années, 80, que de telles violences ne seraient plus tolérables ni tolérées aujourd'hui ».

Aurélie termine par ce précieux conseil aux enfants qui auraient envie de devenir danseurs/ses : « Ne lâchez jamais, doutez, mais suivez vos rêves, en vous disant que tout est possible. Et surtout : il n'y a pas qu'un chemin, il y en a mille. Si le vôtre dévie de la voie ‘‘classique’’, ce n'est pas grave : c'est VOTRE chemin, et c'est lui qui importe ».
A voir aussi