Dans l’Indre, l’église du Menoux dévoile un trésor coloré signé Jorge Carrasco
date 09/05/2025 - 14:44 | micro_reportage Ivan Mouton
Au cœur du Berry, un lieu sacré attire l’œil par sa décoration unique : une fresque de 400 m² peinte par Jorge Carrasco, artiste bolivien exilé. Cette œuvre colorée, longtemps controversée, est aujourd’hui reconnue comme un joyau du patrimoine local. Habitants et proches témoignent de l’héritage laissé par ce créateur hors normes.

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Dans l’Indre, l’église du Menoux dévoile un trésor coloré signé Jorge Carrasco
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Au sud de Bourges, nichée dans le village du Menoux, l’église Notre-Dame se distingue dès l’entrée. L’intérieur, loin du dépouillement habituel des édifices ruraux, s’embrase de couleurs. « C’est beau parce qu’il y a beaucoup de couleurs, sur le plafond, avec des formes… C’est très artistique », s’émerveille Mathilde, une jeune habitante du village.
L’auteur de cette œuvre atypique est Jorge Carrasco, artiste bolivien qui s'est installé en France dans les années 1960. À l’époque, sa proposition de peindre l’église suscite l’incompréhension. « En 68, c’était un étranger, avec son accent, qui osait toucher à notre église, certains disaient qu’il la barbouillait », raconte Christian, aujourd’hui retraité. Mais Carrasco persiste, et peint bénévolement pendant des années, inspiré par une vision universelle de l’art.
« Il ne voulait pas qu’on le cantonne à un style. C’était un artiste libre, pluraliste », souligne sa fille Wara. Cette dernière voit dans l’église l’expression intime de son père : « Il voulait offrir quelque chose à l’humanité. Que chacun en sorte avec des réponses à ses propres questions. »
Avec le temps, l’œuvre s’impose. « Il nous a ouvert l’esprit », admet Christian. L’église, désormais ouverte tous les jours, attire des visiteurs curieux. Le petit atelier du peintre, préservé par sa famille, est lui aussi accessible. La commune organise deux journées en son honneur, les 7 et 8 juin. Au Menoux, l’art sacré s’écrit en couleurs.
L’auteur de cette œuvre atypique est Jorge Carrasco, artiste bolivien qui s'est installé en France dans les années 1960. À l’époque, sa proposition de peindre l’église suscite l’incompréhension. « En 68, c’était un étranger, avec son accent, qui osait toucher à notre église, certains disaient qu’il la barbouillait », raconte Christian, aujourd’hui retraité. Mais Carrasco persiste, et peint bénévolement pendant des années, inspiré par une vision universelle de l’art.
« Il ne voulait pas qu’on le cantonne à un style. C’était un artiste libre, pluraliste », souligne sa fille Wara. Cette dernière voit dans l’église l’expression intime de son père : « Il voulait offrir quelque chose à l’humanité. Que chacun en sorte avec des réponses à ses propres questions. »
Avec le temps, l’œuvre s’impose. « Il nous a ouvert l’esprit », admet Christian. L’église, désormais ouverte tous les jours, attire des visiteurs curieux. Le petit atelier du peintre, préservé par sa famille, est lui aussi accessible. La commune organise deux journées en son honneur, les 7 et 8 juin. Au Menoux, l’art sacré s’écrit en couleurs.

Wara Garnier-Carrasco, la fille de Jorge Carrasco
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