Dans la tête et les jambes du cycliste Guillaume Martin

« Nous regardions à la télévision les Jeux olympiques avec mon frère et on s'amusait à reproduire les épreuves. Pour le lancer du marteau, on prenait une ficelle et un rondin de bois qu'on accrochait et on essayait de le lancer le plus loin possible. On faisait la même chose avec tous les sports » se remémore Guillaume Martin. Le coureur cycliste de 30 ans a déjà participé à la fête olympique, il y a trois ans à Tokyo. Mais en raison la pandémie de Covid-19 et d'un protocole sanitaire très strict, les JO s'étaient déroulés à huis clos. Cette fois-ci, la fête devrait être belle et populaire ! Mais peut-être sans Guillaume Martin.

« La sélection de coureurs est très dépendante du parcours. Étant grimpeur, je ne pars absolument pas favori pour la course parisienne. Il n'y aura pas de col, sauf la butte Montmartre, mais beaucoup de prétendants car nous sommes une nation assez forte en cyclisme » explique Guillaume Martin qui aura l'honneur de porter la flamme olympique le 31 mai. Nommé capitaine d'un relais, il prendra la tête d’un peloton d’une vingtaine de cyclistes au pied du Mont-Saint-Michel. « Ça sera à coup sûr un moyen détourné de participer aux J.O, c'est une chance énorme et j'en suis très conscient » ajoute celui qui a été honoré en novembre dernier par l'Académie française pour son 3e livre ‘‘La société du peloton’’.

« On m'a toujours dit de choisir entre le sport et l'école mais j'ai toujours cherché à mener les deux de front jusqu'à obtenir un master en philosophie et devenir coureur cycliste professionnel. Il n'y a rien d'impossible si on est motivé et il n'y pas lieu d'opposer le corps et l'esprit » conclut le coureur cycliste.