David Kadouch dévoile des ‘‘Amours Interdites’’ au piano
date 17/01/2025 - 15:30 | micro_reportage Charlotte Latour
Le pianiste français consacre son nouvel album à sept compositeurs et compositrices marqués par leurs amours contrariées. Il illustre comment leurs émotions profondes et leurs combats identitaires transparaissent dans leurs musiques. Un récital entre tristesse et exaltation.
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David Kadouch dévoile des ''Amours Interdites'' au piano
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Le pianiste français David Kadouch consacre son dernier album aux ‘‘Amours Interdites’’ qui ont marqué la vie et les œuvres de sept compositeurs et compositrices. Ces histoires personnelles déchirantes ont entraîné la composition d'œuvres d’une profondeur émotive unique, aussi bien chez Piotr Ilitch Tchaïkovski, que chez Francis Poulenc, Ethel Smyth, Wanda Landowska, Reynaldo Hahn, Karol Szymanowski ou Charles Trenet.
David Kadouch insiste sur le caractère intime et universel de ce thème : « Ce disque parle de mélancolie davantage parce que ne pas pouvoir vivre son amour, se cacher, c'est quelque chose qui rend extrêmement triste. » Il souligne qu'au milieu de cette tristesse, surgissent parfois des moments de joie ou d'exaltation. Ainsi, dans les œuvres sélectionnées, on retrouve des « combats de vie », mais aussi des élans presque festifs, comme des cris d'affirmation de soi.
Tchaïkovski, particulièrement, incarne cette lutte intérieure. David Kadouch partage son émotion en lisant les lettres du compositeur, où ce dernier confie son désespoir face à son incapacité d’être pleinement lui-même : « Il dit qu'il faut combattre sa nature de toutes ses forces pour pouvoir être heureux. En sachant cela, je trouve qu'on écoute sa musique, ‘‘Le Lac des Cygnes’’ notamment, de manière totalement différente. » Pour le pianiste cette œuvre devient bouleversante lorsqu'on l'aborde sous l’angle du désespoir et de l'identité.
Les histoires de Reynaldo Hahn ou de Francis Poulenc, autres figures majeures de cet album, sont tout aussi frappantes. Hahn, amant de Marcel Proust, a vu sa correspondance brûlée par sa famille, tandis que Poulenc évoquait ouvertement ses amours contrariées et le manque de douceur dans sa vie. Ces destins tragiques rappellent combien la musique pouvait devenir pour eux à la fois un lieu de confession et un refuge inaltérable.
Comme l'écrit Kadouch dans le livret de l'album, « Composer de la musique, c’est déposer son âme sur une portée, murmurer ses peurs, raconter les parfums sonores d’une histoire. » Ce projet met en lumière des figures souvent éclipsées dans les récits sur les relations amoureuses de musiciens célèbres.
David Kadouch est en concert au Théâtre du Châtelet à Paris ce vendredi 24 janvier 2025, à La Folle Journée de Nantes les 1er et 2 février, à Rambouillet le 8 février et à la Philharmonie de Paris le 11 février.
David Kadouch insiste sur le caractère intime et universel de ce thème : « Ce disque parle de mélancolie davantage parce que ne pas pouvoir vivre son amour, se cacher, c'est quelque chose qui rend extrêmement triste. » Il souligne qu'au milieu de cette tristesse, surgissent parfois des moments de joie ou d'exaltation. Ainsi, dans les œuvres sélectionnées, on retrouve des « combats de vie », mais aussi des élans presque festifs, comme des cris d'affirmation de soi.
Tchaïkovski, particulièrement, incarne cette lutte intérieure. David Kadouch partage son émotion en lisant les lettres du compositeur, où ce dernier confie son désespoir face à son incapacité d’être pleinement lui-même : « Il dit qu'il faut combattre sa nature de toutes ses forces pour pouvoir être heureux. En sachant cela, je trouve qu'on écoute sa musique, ‘‘Le Lac des Cygnes’’ notamment, de manière totalement différente. » Pour le pianiste cette œuvre devient bouleversante lorsqu'on l'aborde sous l’angle du désespoir et de l'identité.
Les histoires de Reynaldo Hahn ou de Francis Poulenc, autres figures majeures de cet album, sont tout aussi frappantes. Hahn, amant de Marcel Proust, a vu sa correspondance brûlée par sa famille, tandis que Poulenc évoquait ouvertement ses amours contrariées et le manque de douceur dans sa vie. Ces destins tragiques rappellent combien la musique pouvait devenir pour eux à la fois un lieu de confession et un refuge inaltérable.
Comme l'écrit Kadouch dans le livret de l'album, « Composer de la musique, c’est déposer son âme sur une portée, murmurer ses peurs, raconter les parfums sonores d’une histoire. » Ce projet met en lumière des figures souvent éclipsées dans les récits sur les relations amoureuses de musiciens célèbres.
David Kadouch est en concert au Théâtre du Châtelet à Paris ce vendredi 24 janvier 2025, à La Folle Journée de Nantes les 1er et 2 février, à Rambouillet le 8 février et à la Philharmonie de Paris le 11 février.
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