Du faux beurre dans nos frigos
date 24/05/2025 - 14:24 | micro_reportage Charles Daudon
L'association de consommateurs a analysé une vingtaine de références de beurre. Résultat : les produits allégés contiennent trop d’additifs et ne sont pas toujours de vrais beurres au sens réglementaire. Pour l'UFC-Que Choisir, il vaut mieux privilégier un beurre classique à 82% de matière grasse, quitte à en consommer moins.

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Les Français consomment en moyenne 8 kg de beurre par an, mais tous les produits ne se valent pas. C’est ce que révèle une enquête de Que Choisir, qui a testé une vingtaine de références, des plus classiques aux plus allégées. « Le vrai beurre, c’est un beurre à 82% de matière grasse laitière et c’est l’offre majoritaire », explique Elsa Casalegno, journaliste à Que Choisir. Elle précise : « On a aussi trouvé des produits allégés à 60%, à 40% et même à 20%. À ce stade, ce ne sont plus des beurres, mais des matières grasses laitières composées à 80% d’autres ingrédients. »
Ce glissement sémantique n’est pas sans conséquences pour le consommateur. « Le problème, c’est qu’on ne sait pas ce qu’il y a dans ce qu’on croit être du beurre », alerte-t-elle. Pour donner une texture et un goût acceptables à ces produits, les fabricants doivent compenser. « Il faut ajouter des émulsifiants pour lier l’eau et le gras, des épaississants, des conservateurs, du colorant ou des arômes » détaille Elsa Casalegno avec un résultat : une liste d’ingrédients à rallonge, et des additifs dont certains sont évalués défavorablement pour notre santé.
Derrière l’argument santé des produits allégés, la réalité est donc plus nuancée. « Il y a moins d’acides gras saturés, c’est un bon point, mais on ajoute trop de substances pour compenser », juge la journaliste du mensuel. En croyant faire un choix plus sain, les consommateurs peuvent s’exposer à des produits plus transformés. Son conseil est clair : « Il vaut mieux acheter un beurre classique, quitte à en mettre moins dans son assiette. »
Dans le palmarès de l'UFC-Que Choisir, les beurres Le Gall et la Laiterie de Surgères arrivent en tête. À l’inverse, les allégés comme Douceur ou Elle & Vire ferment la marche, ce dernier pénalisé pour sa composition.
Ce glissement sémantique n’est pas sans conséquences pour le consommateur. « Le problème, c’est qu’on ne sait pas ce qu’il y a dans ce qu’on croit être du beurre », alerte-t-elle. Pour donner une texture et un goût acceptables à ces produits, les fabricants doivent compenser. « Il faut ajouter des émulsifiants pour lier l’eau et le gras, des épaississants, des conservateurs, du colorant ou des arômes » détaille Elsa Casalegno avec un résultat : une liste d’ingrédients à rallonge, et des additifs dont certains sont évalués défavorablement pour notre santé.
Derrière l’argument santé des produits allégés, la réalité est donc plus nuancée. « Il y a moins d’acides gras saturés, c’est un bon point, mais on ajoute trop de substances pour compenser », juge la journaliste du mensuel. En croyant faire un choix plus sain, les consommateurs peuvent s’exposer à des produits plus transformés. Son conseil est clair : « Il vaut mieux acheter un beurre classique, quitte à en mettre moins dans son assiette. »
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