Jeunes conducteurs et sécurité routière : la bataille contre le smartphone a commencé
date 16/12/2024 - 13:03 | micro_reportage La rédaction
Selon le baromètre 2024 de la Fondation MAIF et Ergocentre, 83 % des 18-35 ans utilisent leur smartphone en conduisant, un comportement préoccupant mais souvent accompagné d’une conscience accrue des risques. Ces jeunes se disent favorables à des solutions préventives radicales, comme l’interdiction totale du smartphone en voiture. L’étude pointe un enjeu crucial de sécurité routière, notamment à l’approche des fêtes, période propice aux déplacements.
Image d'illustration
L’usage du smartphone au volant reste une habitude très répandue chez les 18-35 ans. Selon la 7ᵉ édition du baromètre de la Fondation MAIF et d’Ergocentre, 83% des jeunes conducteurs déclarent utiliser leur téléphone en conduisant, que ce soit pour consulter un GPS, écouter de la musique ou répondre à des messages. Ce chiffre met en lumière une dépendance quotidienne, qui ne s’arrête pas au seuil de l’automobile. « On reproduit dans nos voitures nos habitudes de fonctionnement en dehors », explique Samuel Aupetit, chercheur chez Ergocentre.
Cependant, cette tranche d’âge semble paradoxalement plus consciente des risques. Alors que des comportements dangereux comme écrire des messages ou surfer sur Internet restent marginaux (respectivement 11% et 6%), les jeunes interrogés s’avèrent sensibles aux campagnes de sensibilisation et aux « presque accidents », ces situations de danger évité de justesse. Près d’un tiers d’entre eux (30%) se disent même favorables à une interdiction totale du smartphone au volant, y compris en mode mains libres, une solution que leurs aînés perçoivent plus souvent comme trop restrictive.
La période des fêtes, marquée par une hausse des déplacements, accentue l’importance de ces questions. En 2023, 24% des accidents corporels étaient liés à un défaut d’attention du conducteur, souvent causé par l’usage du téléphone, selon une étude Allianz France-CSA. La Fondation MAIF, par la voix de son directeur Marc Rigolot, insiste sur l’urgence d’agir : « Ces données doivent inciter tous les acteurs à concevoir des campagnes adaptées et à coconstruire des solutions efficaces. »
Malgré les progrès observés, le chemin reste long pour réduire ces comportements. La sensibilisation et les mesures préventives, comme les applications qui bloquent les notifications en voiture, pourraient jouer un rôle clé dans l’avenir de la sécurité routière, particulièrement pour cette génération connectée.
Cependant, cette tranche d’âge semble paradoxalement plus consciente des risques. Alors que des comportements dangereux comme écrire des messages ou surfer sur Internet restent marginaux (respectivement 11% et 6%), les jeunes interrogés s’avèrent sensibles aux campagnes de sensibilisation et aux « presque accidents », ces situations de danger évité de justesse. Près d’un tiers d’entre eux (30%) se disent même favorables à une interdiction totale du smartphone au volant, y compris en mode mains libres, une solution que leurs aînés perçoivent plus souvent comme trop restrictive.
La période des fêtes, marquée par une hausse des déplacements, accentue l’importance de ces questions. En 2023, 24% des accidents corporels étaient liés à un défaut d’attention du conducteur, souvent causé par l’usage du téléphone, selon une étude Allianz France-CSA. La Fondation MAIF, par la voix de son directeur Marc Rigolot, insiste sur l’urgence d’agir : « Ces données doivent inciter tous les acteurs à concevoir des campagnes adaptées et à coconstruire des solutions efficaces. »
Malgré les progrès observés, le chemin reste long pour réduire ces comportements. La sensibilisation et les mesures préventives, comme les applications qui bloquent les notifications en voiture, pourraient jouer un rôle clé dans l’avenir de la sécurité routière, particulièrement pour cette génération connectée.