La douceur féroce de Jérôme Commandeur
Jérôme Commandeur est de retour sur scène avec son spectacle "Tout en Douceur". et c'est tout en douceur que le comédien prend la route avec Virginie Decorte : au programme, le voyage, les voitures rétro, le scooter, la scène et le cinéma ...
Dernière modification : 04/04/2019 01:55

Photo : Thomas Laisne
Première partie
"A Paris, on peut se faire doubler par un bichon maltais"
On prend la route avec Jérôme Commandeur. L'occasion d'évoquer avec lui son rapport au voyage et à la voiture. Il faut dire que papa Commandeur était dessinateur industriel chez Peugeot, d'où une certaine attirance vers les voitures rétro : « c'est pour tout ce que ça évoque du passé... la nostalgie, les grands parents... une vieille DS, une vielle CX. »
Même s'il aime conduire une voiture, on croise surtout Jérôme Commandeur en 2 roues à Paris, embouteillages obligent : « Aller trop vite dans Paris, c'est un vieux rêve. A Paris, on peut se faire doubler par un bichon maltais. »
Quand à la route en elle-même, elle reste une vraie source d'inspiration, en particulier ceux qui y travaillent : « j'aime ces gens-là, ce sont eux qui font notre quotidien, j'aime discuter avec les gens sur les aires d'autoroute, qui font des métiers difficiles... ce sont des gens essentiels, j'aime bien ceux qui sont à côté de la photo. »
Deuxième partie
"Des parents à Kim Jung Un, en passant par les Vosges... ce spectacle c'est un wok"
Cinq ans après son précédent spectacle, Jérôme Commandeur est donc de retour sur scène avec « Tout en Douceur », un spectacle né sur la route, en scooter : « Lorsque je suis en scooter, il ne faut surtout pas le faire, mais je m'arrête sur le bas-côté quand j'ai une idée, car il faut que je la note tout de suite. »
« Tout en Douceur » est donc le fruit d'une travail de 3 années pour trier, répertorier et compiler toutes ces idées...
Pas de personnage dans ce nouveau spectacle toujours aussi mordant et parfois féroce, mais de nombreux thèmes abordés : « J'avais envie de parler aux gens comme je vous parle... ça va des parents à Kim Jung Un, en passant par les gros, les Vosges, la mort... ce spectacle c'est un wok. »
Un wok peut-être, mais à tendance philosophique et sociétal avec beaucoup de questions posées : « On est un peu dans la vertu du conteur. Si vous regardez une salle de spectacle, on pourrait être sur la place d'un village il y a 500 ans. »
Troisième partie
"J’aimerais aller sur des registres un peu plus doux-amer..."
Entre ses deux spectacles, Jérôme Commandeur a eu cinq ans pour se consacrer au cinéma et à la télévision...
Le comédien a déjà à son actif une dizaine de comédies et pour lui, le cinéma est avant tout une affaire de rencontres : « J'ai rencontré des gens comme Eric Lavaine avec qui j'ai fait 3 films, Pef (Gaston Lagaffe), Lionel Steketee (Les Nouvelles Aventures de Cendrillon), j'ai fait des rencontres magnifiques. Et maintenant j’aimerais aller sur des registres un peu plus doux-amer... »
En attendant un deuxième film en tant que réalisateur (« Ma Famille T'Adore Déjà » est sorti en 2016), Jérôme Commandeur sera à l'affiche, le 6 novembre, du premier film de Michel Denisot « Toute Ressemblance », aux côtés de Franck Dubosc, Sylvie Testud, Denis Podalydès : « ça raconte les coulisses de la télé, c'est trash, c'est assez noir, mais c'est assez drôle... »