La littérature, « carburant de l'esprit » selon Sylvain Tesson
date 06/09/2024 - 10:36 | micro_reportage Ivan Mouton
Parrain de l'édition 2024 de ‘‘Lire c'est voyager, voyager c'est lire’’, l'écrivain Sylvain Tesson a sélectionné 15 livres et a pu parler de sa passion pour la littérature, de ses échanges avec les vacanciers et de son processus de création. Pour lui, « c'est presque une opération alchimique : ils se sont arrêtés pour faire le plein de gasoil et ils repartent avec un autre carburant, qui est un carburant de l'esprit ou de l'imagination. »
Erwan Le Gars © VINCI Autoroutes
La littérature, "carburant de l'es…
La littérature, "carburant de l'esprit" selon Sylvain Tesson
play
0:00
0:00
volume-high
« Je ne refuse jamais de parler des livres. Je me suis dit que ce serait l'occasion de marier deux des grands plaisirs de ma vie : le mouvement et la lecture », déclare solennellement Sylvain Tesson. Même si l'opération a pour but de sensibiliser à la somnolence au volant, l'objectif était aussi de favoriser l'ouverture d'esprit à travers la lecture. « J'ai essayé de piocher dans l'immense bibliothèque mondiale. C'est ainsi que j'ai choisi des livres d'aventure, comme ‘‘Deux ans de vacances’’ de Jules Verne ou Les ‘‘Bisons de Brokenheart’’ de Dan O'Brien », explique-t-il. Grâce aux œuvres sélectionnées, Sylvain Tesson espère inviter les lecteurs à ressentir « une certaine douceur des choses » et « invite à une réflexion » qui mène à l'apaisement.
Et l'écrivain a fait une entrée fracassante sur l'aire de Limours-Janvry où était inaugurée l'opération ‘‘Lire c'est voyager, voyager c'est lire’’, en débarquant en side-car, un moyen de transport qui lui est cher : « On devrait absolument remplacer le parc automobile par un parc de motocyclettes à panier adjacent, l'expression française de side-car. » Et pour ceux qui ne voient pas de quoi l'auteur parle, il clarifie : « Souvenez-vous des illustrations de bandes dessinées, de Tintin notamment, où on voit cette machine merveilleuse. C'est-à-dire, un panier dans lequel est allongé un passager et qui est attelé à une motocyclette. »
Et quand il est demandé à Sylvain Tesson de raconter l'un de ses souvenirs de route, l'auteur se remémore 1976, une année caniculaire en France pendant laquelle, alors qu'il voyageait avec son grand-père vers la Côte d'Azur, la voiture « avait pris feu et nous avions dû passer une nuit à l'auberge du Chapeau Rouge ». Un événement qui l'a marqué puisque « c'était la première péripétie du mouvement ».
Pour finir, il évoque avec passion l'écriture de ‘‘La Panthère des neiges’’, récompensé par le prix Renaudot en 2019. « C'était le photographe animalier Vincent Munier qui m'avait emmené en 2019 voir les panthères des neiges dans le sud du plateau tibétain. Une invitation à contempler le paysage avec plus d'attention que je ne le faisais jusqu'alors : pour moi, un paysage, ça se traversait et il m'a appris que d'abord ça se regardait », conclut-il.
Et l'écrivain a fait une entrée fracassante sur l'aire de Limours-Janvry où était inaugurée l'opération ‘‘Lire c'est voyager, voyager c'est lire’’, en débarquant en side-car, un moyen de transport qui lui est cher : « On devrait absolument remplacer le parc automobile par un parc de motocyclettes à panier adjacent, l'expression française de side-car. » Et pour ceux qui ne voient pas de quoi l'auteur parle, il clarifie : « Souvenez-vous des illustrations de bandes dessinées, de Tintin notamment, où on voit cette machine merveilleuse. C'est-à-dire, un panier dans lequel est allongé un passager et qui est attelé à une motocyclette. »
Et quand il est demandé à Sylvain Tesson de raconter l'un de ses souvenirs de route, l'auteur se remémore 1976, une année caniculaire en France pendant laquelle, alors qu'il voyageait avec son grand-père vers la Côte d'Azur, la voiture « avait pris feu et nous avions dû passer une nuit à l'auberge du Chapeau Rouge ». Un événement qui l'a marqué puisque « c'était la première péripétie du mouvement ».
Pour finir, il évoque avec passion l'écriture de ‘‘La Panthère des neiges’’, récompensé par le prix Renaudot en 2019. « C'était le photographe animalier Vincent Munier qui m'avait emmené en 2019 voir les panthères des neiges dans le sud du plateau tibétain. Une invitation à contempler le paysage avec plus d'attention que je ne le faisais jusqu'alors : pour moi, un paysage, ça se traversait et il m'a appris que d'abord ça se regardait », conclut-il.
A voir aussi