La mobilité post-Covid vue par les 18-34 ans

À quels changements aspire la jeune génération ? Une étude mondiale de l'organisation Movin'on, avec l'institut Kantar a été menée pour comprendre les conséquences de la crise sanitaire sur la mobilité de la jeune génération. Elle devra être durable, multimodale et choisie.

Des jeunes Européens, dont des Français mais aussi des jeunes Américains, ont été interrogés par l'organisation mondiale Movin'on, qui fédère des entreprises mais aussi des villes et des pays pour construire la mobilité de demain. Quelle mobilité, post-Covid, imaginent les 18-34 ans ? Réponse avec Isabelle Rio-Lopes de l'institut Kantar, institut spécialisé dans les études et le conseil : « Ça va être la première génération qui ne rejette aucun moyen de transport, y compris la voiture, pourvu qu'elle soit propre. Ce sera la première génération à embrasser pleinement la multimodalité. Ils veulent pouvoir choisir la solution de mobilité la plus adaptée à leurs besoins du moment. Cette solution doit être efficace, peu chère, moderne, inclusive, accessible à tous et respectueuse de l'environnement. »

La jeune génération souhaite changer les choses sans renoncer à la notion de plaisir. Elle prône une mobilité de proximité en limitant les déplacements contraints. Les 18-34 ans souhaitent une vie quotidienne dans un périmètre moins important qu'avant, précise Isabelle Rio-Lopes : « Les jeunes vont être assez adeptes du concept de la ville des 15 minutes [...] pour retrouver la vie de quartier, cette notion de vie de village et profiter un peu plus du temps. »

Les jeunes « ont envie de continuer à découvrir le monde », précise Isabelle Rio-Lopes et ajoute "qu'ils imaginent facilement des voyages hybrides, c'est à dire, des voyages où le travail et le tourisme seraient mélangés et assumés. L'idée, c'est peut-être de se déplacer un peu moins souvent, mais lorsque l'on se déplace, c'est se déplacer plus longtemps...