Le retour en force d'I Muvrini
date 12/06/2022 - 11:22 | micro_reportage Chrystèle Mollon
Le groupe corse fait son retour avec un nouvel album, « Più forti », « plus fort » en français. Seize titres engagés qui font le portrait de la société d’aujourd’hui.

© Isabelle Pautrot
Le retour en force d'I Muvrini
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Ils nous transportent dans l’Île de Beauté depuis plus de quatre décennies. Les Corses d’I Muvrini sont de retour avec un nouvel album, « Più forti ». Un nom qui fait d’autant plus sens qu’il signifie « plus fort » en français, un « slogan de ce qu’on appelle l’anti-fragilité [...] notre capacité dans l’épreuve à ressortir plus fort » selon Jean-François Bernardini, qui a créé le groupe avec son frère dans les années 70.
Une démarche qui se ressent dans l’illustration du CD, de petits poissons qui, au lieu de fuir le prédateur, se réunissent pour lui faire face : « Une leçon de démocratie citoyenne, une revanche de poisson qui illustre à merveille l’esprit de cet album » poursuit-il. Car les artistes corses, pour qui il est important d’être « connectés aux cris, aux crises, aux colères », s'emparent volontiers des thèmes sociaux dans les différents titres. Comme dans l’impactant « Fin du monde et fin de mois », où ils s’attèlent à faire le lien entre précarité et défi climatique.
L’inspiration, les musiciens la puisent dans les colères sociales d’une part, et d’autre part dans les « cent mille visages » qu’ils rencontrent dans les collèges et lycées où ils interviennent sur la non-violence. Des jeunes qui, « parfois sans le dire, assistent à des violences domestiques ». Avec « S’il te plaît papa », Jean François Bernardini a essayé de se mettre dans les yeux d’un enfant victime. Sa volonté, c'est de « chanter pour cette souffrance là, et pour la dire de la manière la plus tendre, la plus empathique, et peut-être la plus guérissante ».
Une démarche qui se ressent dans l’illustration du CD, de petits poissons qui, au lieu de fuir le prédateur, se réunissent pour lui faire face : « Une leçon de démocratie citoyenne, une revanche de poisson qui illustre à merveille l’esprit de cet album » poursuit-il. Car les artistes corses, pour qui il est important d’être « connectés aux cris, aux crises, aux colères », s'emparent volontiers des thèmes sociaux dans les différents titres. Comme dans l’impactant « Fin du monde et fin de mois », où ils s’attèlent à faire le lien entre précarité et défi climatique.
L’inspiration, les musiciens la puisent dans les colères sociales d’une part, et d’autre part dans les « cent mille visages » qu’ils rencontrent dans les collèges et lycées où ils interviennent sur la non-violence. Des jeunes qui, « parfois sans le dire, assistent à des violences domestiques ». Avec « S’il te plaît papa », Jean François Bernardini a essayé de se mettre dans les yeux d’un enfant victime. Sa volonté, c'est de « chanter pour cette souffrance là, et pour la dire de la manière la plus tendre, la plus empathique, et peut-être la plus guérissante ».
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