Les mobilités douces ont le vent en poupe
Le Mobilimag s’intéresse aux changements dans nos modes de déplacements depuis le premier confinement. Une enquête menée par l'application Moovit qui compte 885 millions d'utilisateurs dans le monde, le confirme.
Dernière modification : 02/11/2020 11:43
Mais pour voir si l’engouement pour ces mobilités douces se confirme, il faudra tout de même passer l'hiver, selon Yoann Benhacoun : « En effet, on n'est pas à Amsterdam. Il faut que ces usages soient ancrés pour que cela devienne une vraie habitude et une réalité pour tous. »
En revanche, l’enquête montre que l’usage du véhicule personnel n’a pas bondi comme on aurait pu l’imaginer. Les chiffres sont relativement cohérents : « On voit que l'usage, par exemple à Paris, du véhicule personnel, représente 9% des sondés avant le confinement. En période post-confinement, ce chiffre est monté à 11%, ce qui n'est pas une augmentation réellement significative. Donc, on reste sur des chiffres, sur Paris, qui sont assez stables. On remarque que sur toutes les autres villes du rapport, Lyon, Toulouse et Nice, c'est à peu près la même tendance. En revanche à Marseille, la place du véhicule personnel reste quelque chose d'assez ancrée, et c'est la seule ville où on note une augmentation par rapport à la période pré-confinement. Cela est peut-être dû, sur Marseille, à 2 facteurs : le manque de pistes cyclables et l'état des routes qui fait que se déplacer à trottinette a causé de nombreux accidents et donc les usagers sont désormais inquiets. »
Parmi les autres enseignements de cette enquête, on notera l’intérêt des français pour plus de flexibilité dans leur travail, ce qui leur permettrait d’éviter les heures de pointe. Et concernant un retour significatif dans les transports en commun après la crise, les personnes interrogées y seraient favorables si la distanciation sociale est garantie.