Michel Bussi sonde le génocide rwandais

D'excellents chiffres de vente, des critiques conquises y compris dans ‘‘Télérama’’ et une sélection pour un grand prix littéraire d'automne : la rentrée de Michel Bussi se passe bien. Rien d'étonnant tant son dernier roman est fort. Dans ‘‘Les ombres du monde’’ publié aux ‘‘Presses de la cité’’, il nous offre son savoir-faire habituel, avec du suspens, des secrets de famille et des twists. Mais il nous permet également de comprendre, à la faveur d'un remarquable travail de vulgarisation, tous les ressors du génocide rwandais.

« C'est un fait dramatique que j'ai étudié depuis très longtemps, quand j'étais professeur de géographie. Et j'ai donc tissé cette histoire autour de la dimension historique. » Car cette fois-ci, le but de l'auteur est à la fois de captiver ses lecteurs et de les informer. « Je crois très sincèrement que c'est une tâche dans l'histoire de France, un des plus gros scandales de la Ve République. Et il est nécessaire que les romanciers apportent leur contribution pour inciter les citoyens à exiger la vérité. »

Quelle a été la responsabilité de l'État français en 1994 ? Pourquoi a-t-il laissé les Hutus commettre ce génocide? Ce sont autant de questions auxquelles Michel Bussi essaye de répondre. Pour cela, il s'est rendu au Rwanda et la visite de ce petit pays l'a passionné : « On peut être au nord du Rwanda, là où on voit les gorilles sauvages et trois heures après on est à Kigali, la capitale. Le Rwanda est aussi un pays sûr. Les routes sont bitumées. Il y a beaucoup de policiers et des radars tous les 3 km. Pour ceux qui connaissent l'Afrique, il y a quelque chose de différent. »

Après les routes du Rwanda, c'est celles de France que Michel Bussi va emprunter puisqu'il a prévu de très nombreuses rencontres avec ses lecteurs jusqu'en décembre.