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Accueil | Replay | Invités | Sur la Route Avec | Patrick Poivre d’Arvor : l’Ambitieux repenti

Patrick Poivre d’Arvor : l’Ambitieux repenti

date 14/03/2020 - 02:46 | micro_reportage Francine Thomas
L’ancien présentateur vedette du journal de 20 heures vient de publier L’Ambitieux chez Grasset, l’histoire d’un jeune loup dans les arcanes du pouvoir.
illustration de Patrick Poivre d’Arvor : l’Ambitieux repenti
© JF Paga 
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 Patrick Poivre d’Arvor : l’Ambitieux repenti
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« Je suis plus sage maintenant »

Les coulisses des univers politiques et médiatiques, Patrick Poivre d’Arvor les connait par cœur, lui qui a présenté pendant plusieurs décennies le journal télévisé le plus regardé de France. Qu’il mette donc en scène dans son nouveau roman - qui est la suite de La Vengeance du Loup paru l’année dernière - un jeune homme qui devient le plus jeune député de France et qui ambitionne d’accéder à l’Élysée, n’est pas une surprise.

Il avoue que le milieu politique, même s’il peut s’avérer décevant, est terriblement inspirant : « Quand vous voyez l’ancien président François Hollande qui ne peut pas se représenter, c’est quand même quelque chose de dramaturgique au sens grec du terme. Quand vous voyez son ancien directeur adjoint de cabinet qui arrive à la surprise générale, qui le double et qui passe, c’est aussi surprenant, etc. »

Charles, le héros de ce roman, est donc une jeune homme ambitieux. Est-ce un défaut ?
« Non. Je pense que l’amour propre oui, la vanité bien sûr, l’orgueil parfois, mais pas l’ambition. Parce que celle d’aller très loin, ou de servir les autres, ça ce sont de belles ambitions (…). Je l’ai moi-même été fortement quand j’étais jeune. Peut-être qu’avec le recul maintenant je suis plus sage. Peut-être… »

Au volant « vous dites des choses que jamais vous n’oseriez dans la vie courante »

Patrick Poivre d’Arvor est rarement automobiliste, il ne possède pas de véhicule et se déplace au quotidien en 2 roues. Malgré tout, se retrouver dans l’habitacle d’une voiture ne lui est pas désagréable : « ça peut être, et singulièrement sur autoroute, quand on sait regarder et se dire que la vie n’est pas une course de vitesse, un bon moment, en pensant à beaucoup de choses que vous inspire le trajet. »

En ville, c’est une autre histoire bien sûr. Patrick Poivre d’Arvor a adopté le scooter qui lui permet d’être ponctuel, mais il constate que les rapports avec les autres usagers se crispent : « J’ai vu, notamment lors des grèves récentes, que ce n’était plus une cohabitation, c’était vraiment la guerre, entre les piétons, les cyclistes, les trottinettes, les scooters, les motos, les 4 roues. Ça c’est dommage. Quand on voit de quoi on est capable quand on conduit pour insulter des gens qui sont à côté de vous, des choses que vous ne diriez pas dans la vie courante (…), jamais vous n’oseriez. D’ailleurs, les réseaux sociaux se sont inspirés de cette situation. Ça a d’abord commencé dans l’habitacle, je suis chez moi donc je dis ce que je veux. Et puis après, ça s’est déporté sur les réseaux sociaux. »

« J’ai toujours refusé les propositions en politique »

Depuis qu’il n’est plus aux commandes du 20 heures depuis 2008, Patrick Poivre d’Arvor écrit davantage et découvre avec plaisir de nouvelles activités : des lectures musicales, des mises en scènes d’opéra etc. Il se plait à être désormais ancré dans la création, « j’aime bien cette nouvelle vie-là », confesse-t-il.
Il reste toutefois un fin observateur de la chose politique. C’est ce qui nourrit son dernier roman, dont le héros Charles devient Ministre de la Culture : « C’est une fonction formidable, parce qu’on peut faire quand même beaucoup de choses, même si les moyens sont quand même relativement restreints. C’est beau de pouvoir élever les gens dans le sens littéral du terme. »

De là, à se lancer lui-même en politique, il y a un pas que Patrick Poivre d’Arvor n’a jamais fait, alors même qu’on lui a notamment offert le portefeuille de la francophonie : « J’ai toujours refusé à chaque fois qu’on me faisait des propositions, elles venaient d’ailleurs de droite comme de gauche mais je ne voulais pas annihiler ma liberté. »
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