Retrofit : du neuf avec du vieux

Précurseur sur ce nouveau marché du rétrofit, la société Rev Mobilities voit son carnet de commandes s'allonger : « Les bus diesel sont extrêmement émetteurs de gaz à effet de serre. Donc il faut trouver des solutions pour les décarbonner et le rétrofit permet de faire une bonne partie des flottes en électrique ou à hydrogène pour à peu près la moitié du coût d’un véhicule neuf. Donc en fait, on en fait quasiment deux pour le prix d’un » explique le président de Rev Mobilities Arnaud Pigounides.

« De plus,</i>poursuit-il<i>, les véhicules qui sont ‘‘rétrofités’’ en France par des ‘‘rétrofiteurs’’ français, c’est de l’emploi français. La Gironde va faire du rétrofit de ses autocars et ce sera des emplois en Gironde. Rouen, Lyon, la ville de Nice, je pourrais en citer plein. C’est en train d’arriver et c’est vraiment une bonne nouvelle pour tout le monde. »

En termes d'économie, quels sont les avantages du rétrofit ?
"Un bus électrique neuf, c'est 580 000 € et ce sera livré dans très longtemps. L'hydrogène c’est 700 000 € avec toute l’infrastructure à faire derrière, alors que ‘‘rétrofiter’’ en électrique, c’est entre 160 000 et 220 000 €.

Et pour le particulier qui voudrait ''rétrofiter" son véhicule ?
"La réglementation rétrofit date d'avril 2020, donc vous avez le droit de rétrofiter votre véhicule. Donc aujourd’hui nous sommes une vingtaine d'acteurs en France sur les véhicules particuliers, notamment anciens. C’est entre 16 000 € et 22 000 €, 2 fois moins cher qu’un véhicule électrique neuf.

Et preuve que le rétrofit connaît un essor impressionnant, Rev Mobilities, en seulement quatre ans d’existence, a déjà vu quatre nouveaux concurrents s’installer sur le marché de la conversion électrique à grande échelle.