Stupéfiants et smartphone les dangers qui menacent nos routes
Interrogé à l’occasion de la publication du 21ᵉ baromètre Axa Prévention, son président Éric Lemaire alerte sur la banalisation de la consommation de stupéfiants et l’usage du smartphone au volant, notamment chez les jeunes et les professionnels de la route. Des chiffres préoccupants qui appellent à renforcer à la fois la prévention et la répression.
Dernière modification : 21/11/2025 15:34
Le 21ᵉ baromètre Axa Prévention révèle une hausse inquiétante des comportements à risque.
« 12% des jeunes déclarent consommer des stupéfiants avant de prendre le volant », indique Éric Lemaire, président d’Axa Prévention. Plus inquiétant encore, « 43% d’entre eux estiment que cela n’affecte pas leur vigilance et que ces substances peuvent avoir un effet bénéfique sur leur conduite ou leur vigilance au volant », une perception erronée aux conséquences potentiellement dramatiques.
Le phénomène ne se limite pas aux jeunes. Le baromètre révèle que 14% des professionnels de la route (chauffeurs, livreurs, routiers) admettent avoir conduit sous l’emprise de drogues, soit 2 fois plus que la moyenne nationale. Autre tendance alarmante : l’usage massif du smartphone au volant.
« On est passé de 50% à 85% d’utilisateurs en quelques années », précise Eric Lemaire. Et il ne s’agit plus seulement de téléphoner, mais aussi la consultation de messages et de notifications : « On est dans un monde hyperconnecté où le prolongement de la vie numérique se fait jusque dans l’habitacle. »
Face à cette banalisation des comportements à risque, Axa Prévention appelle à renforcer les actions de sensibilisation, mais aussi à durcir les contrôles. « On ne peut pas continuer sur cette lancée », conclut Éric Lemaire.