''Alma, la liberté'' de Timothée de Fombelle

C'est un immense travail qu'achève Timothée de Fombelle avec la conclusion de cette saga, écrite avec un certain sens du devoir. « J'ai tendance à dire que la littérature n'a pas à avoir des objectifs pédagogiques ou à faire passer des messages. Que ces messages passent dans le flot des histoires qu'on raconte. Mais là, c'est vrai, le message était premier. J'ai eu ce choc à l'adolescence de découvrir ces lieux de l'esclavage en Afrique où j'habitais et j'ai su à 13 ans ou 14 ans qu'un jour je raconterai ce choc-là et j'essaierai de le transmettre. Et les histoires ou les sagas littéraires le permettent. »

Et pour transmettre ce choc, l'auteur n'a lésiné sur aucun ressort littéraire et il nous livre une histoire riche en rebondissements et en tensions dramatiques. « C'est un pacte que je fais avec le lecteur. Je me dis qu'il me suivra si pas un instant il ne s'ennuie, si pas un instant je ne lui fais la leçon ou si je l'embarque dans des destins individuels avec de l'humain, de l'émotion, des sensations. Je ne lui étale pas simplement les chiffres ou les monstruosités de cette période mais je veux des histoires d'amour, de vengeance et des quêtes de trésor. Et il faut en mettre beaucoup - trop même - pour qu'à la fin, il reste l'essentiel. »

‘‘Alma, la liberté’’ publié chez Gallimard jeunesse conclut donc une superbe fresque à mettre entre les mains de tous les grands enfants ou jeunes ados à qui vous offrirez des heures d'évasion, de suspense, d'apprentissage ou d'émotion.