‘‘En garde’’ d'Amélie Cordonnier
date 23/11/2023 - 15:25 | micro_reportage Francine Thomas
Dans son quatrième roman, l'écrivaine signe un thriller domestique inspiré d'une mésaventure qu'elle, et sa famille, ont vécue : à la sortie du premier confinement, ils ont fait l'objet d'un signalement pour de possibles mauvais traitements infligés à leurs enfants.

''En garde'' d'Amélie Cordonnier
''En garde'' d'Amélie Cordonnier
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Après la sidération puis le combat, voici la réponse artistique qu'Amélie Cordonnier a décidé d'opposer à cette mésaventure très désagréable qu'elle a vécue. Avec « En garde », elle transforme cette expérience en thriller : « Je n'avais pas envie d'écrire ce roman pour raconter ma vie (...) en revanche, j'ai été traumatisée par cette histoire. Découvrir que chacun peut dénoncer son voisin, sans preuve, de façon anonyme et ce sentiment vertigineux de ne pas pouvoir prouver qu'on aime ses enfants. Et c'est à partir de ce choc que je me suis mise à réfléchir, obnubilée par la question de la surveillance. »
Et c'est donc une famille sous surveillance totale qu'imagine Amélie Cordonnier, à la merci d'un animateur envoyé par les services sociaux qui s'installe dans leur appartement et régente toute la vie familiale. Cette idée précise lui est venue après la lecture d'un article du journal ‘‘Le Monde’’ : « Il racontait que depuis 2016 l'état chinois envoie chez les Ouïghours, musulmans et turcophones, des agents missionnés pour les surveiller au plus près, pour s'assurer qu'ils n'opposent aucune résistance à leur sinisation forcée (...) De ce point de vue, ‘‘En garde’’ peut se lire comme une dystopie. »
Avec ‘‘En garde’’ publié chez Flammarion, Amélie Cordonnier raconte l’histoire d’une famille sous surveillance qui va devoir prouver qu’elle n’a rien à prouver. Et c’est beaucoup plus complexe qu’on ne le croit.
Et c'est donc une famille sous surveillance totale qu'imagine Amélie Cordonnier, à la merci d'un animateur envoyé par les services sociaux qui s'installe dans leur appartement et régente toute la vie familiale. Cette idée précise lui est venue après la lecture d'un article du journal ‘‘Le Monde’’ : « Il racontait que depuis 2016 l'état chinois envoie chez les Ouïghours, musulmans et turcophones, des agents missionnés pour les surveiller au plus près, pour s'assurer qu'ils n'opposent aucune résistance à leur sinisation forcée (...) De ce point de vue, ‘‘En garde’’ peut se lire comme une dystopie. »
Avec ‘‘En garde’’ publié chez Flammarion, Amélie Cordonnier raconte l’histoire d’une famille sous surveillance qui va devoir prouver qu’elle n’a rien à prouver. Et c’est beaucoup plus complexe qu’on ne le croit.
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