''L'homme sous l'orage'' de Gaëlle Nohant
Que se passe-t-il quand un peintre, qui vient de déserter en pleine Première Guerre mondiale, débarque un soir d'orage dans un domaine viticole pour demander qu'on l'y cache ? Gaëlle Nohant nous raconte une histoire d'amour impossible et interroge les choix que l'on fait et les libertés que l'on prend envers et contre tout.
Dernière modification : 19/09/2025 13:39

Rosalie et Théodore vont s'aimer, en dépit de la guerre et de l'opprobre qui entoure le héros qui a déserté l'armée et dont Gaëlle Nohant nous pousse à entendre le point de vue. « La guerre repose sur le consentement collectif et personne n'est prêt à comprendre un déserteur. C'est quelqu'un qu'on considère comme lâche à priori sans savoir rien de ce qu'il a vécu ni de ses raisons. » Et ce thème trouve de nombreuses résonnances dans l'actualité.
Dans l'intimité d'un grenier où les deux héros vont s'aimer et où la passion de Théodore pour son art donne à l'autrice l'occasion de déployer son écriture délicate, le fracas du monde se fait d'autant plus cruel. Les ravages de la Grande Guerre ou la place des femmes dans la société sont également abordés.
Mais le thème central reste celui des choix que l'on fait. Et Gaëlle Nohant s'est inspirée d'une figure de sa famille pour tisser cette histoire. « Le domaine viticole où l'histoire se passe appartenait à mon arrière-grand-mère (...). Sa vie paraissait sans aspérité, et j'ai découvert après sa mort qu'elle avait eu des secrets. Et ça m'intéresse beaucoup ces vies qui en apparence sont lisses, et quand on s'approche assez près, on s'aperçoit qu'il y a eu des batailles et des audaces. »
Avec ‘‘L'homme sous l'orage’’ paru chez L'iconoclaste, Gaëlle Nohant explore les passions, sonde les choix que l'on fait et laisse la liberté l'emporter coûte que coûte.