Cover Art
Titre de la chanson
Sous-titre ou Artiste
00:00 | 00:00
       
recherche_mini
cone LES TRAVAUX
replay REPLAY
newspaper L'ACTUALITÉ
podcasts PODCASTS
france TRAFIC
musique RETROUVER UN TITRE
micro LA RADIO
commentaire CONTACT
 
écouter 
Radio VINCI Autoroutes
recherche_mini
 
             
LES TRAVAUXREPLAYL'ACTUALITÉPODCASTSTRAFICRETROUVER UN TITRELA RADIOCONTACT
Accueil | Replay | Culture | Marque-Page | ''La route'' de Manu Larcenet

‘‘La route’’ de Manu Larcenet

date 13/04/2024 - 17:50 | micro_reportage Francine Thomas
L'auteur de ‘‘Blast’’, ‘‘Le combat ordinaire’’ ou encore ‘‘Thérapie de groupe’’ propose une adaptation magistrale du roman culte de Cormac McCarthy. Dans un monde post apocalyptique, un père et son fils tentent de survivre et de conserver ce qu'il leur reste d'humanité.
illustration de ''La route'' de Manu Larcenet
 ''La route'' de Manu Larcenet
 ''La route'' de Manu Larcenet
play
0:00
0:00
volume-high 
C'est un hasard si Manu Larcenet a décidé de se lancer dans cette adaptation : « J'étais parti pour adapter un tout autre roman et on n'a pas eu les droits. Donc, je traînais au studio graphique de Dargaud et Adrien, le boss du studio, m'a dit 'mais t'as lu ‘‘La Route’’' ? Je lui ai dit 'Non, ça me saoule'. Et puis quand même, je l'achète et le soir à l'hôtel, je commence à le lire. Et à chaque page, je me disais, mais ça, je peux le faire... Et ce qui m'a décidé, c'est l'ambiance. Il y a de la cendre, de la poussière, c'est humide. Tout est cassé, défiguré, sordide. »

Et Manu Larcenet excelle dans cet album à retranscrire ce qu'il appelle « la beauté de l'ignoble », avec ses dessins qui vont du noir et blanc au gris en passant par une sorte d’orangé. Il donne vie à des visages marqués par la souffrance, à des corps décharnés qui rappellent ceux des personnes dans les camps de concentration. Cette adaptation de ‘‘La route’’ publié en 2006 et couronné du prix Pulitzer, est le résultat d'un travail acharné.

« Je n'ai pas pris de vacances, je n'ai fait que ça pendant un an et demi, en bossant à peu près 7 heures le jour et 4 heures la nuit (...) Quand on raconte une histoire, surtout une histoire comme celle-ci qui est très tendue et qui joue sur des détails, il ne faut pas perdre le fil. Or, si on part en vacances ou si on va à la piscine, forcément, on pense à autre chose. Donc moi, j'ai pris le parti de travailler sans repos. Ça a été infect, je ne le ferai sans doute plus. »

Mais le jeu en valait sans doute la chandelle. Manu Larcenet réussit le pari de s'emparer d'un très grand livre pour en faire un très grand album.
A voir aussi