‘‘Le ciel de Tokyo’’ d'Émilie Desvaux
date 17/01/2025 - 09:01 | micro_reportage Francine Thomas
Dans son troisième roman, Émilie Desvaux nous invite à savourer la beauté singulière des lieux et des vies en marge. Inspirée par une pension tokyoïte où elle a séjourné, elle raconte des personnages en quête d’eux-mêmes, dans un Japon à la fois déroutant et envoûtant.
''Le ciel de Tokyo'' d'Émilie Desv…
''Le ciel de Tokyo'' d'Émilie Desvaux
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L’intrigue du roman se situe dans une pension pour étrangers, une Gaijin house, décrite ainsi page 229 : « laide et en même temps, à sa façon, étrangement belle. Belle comme les palais en ruines, comme les entrepôts ferroviaires ou les immeubles désaffectés ». Et si ce lieu est si bien décrit, c'est qu'Émilie Desvaux y a elle-même séjourné il y a une vingtaine d'années.
L’autrice y met en scène des personnages marginaux, tels que Camille, une jeune femme française en fuite. « Camille est complètement perdue : elle galère pour tout, que ce soit prendre le métro, trouver un travail ou simplement parler aux gens. Et moi aussi, qu'est-ce que j'ai été perdue là-bas ! Il m'arrivait de tourner en rond pendant des heures dans un même arrondissement, à chercher désespérément ma maison. J'avais l'impression de vivre une sorte d'hallucination sans fin. »
Les autres protagonistes, un universitaire devenu secrétaire ou encore un éternel étudiant qui s'improvise escort-boy, partagent une même quête d’identité et composent une sorte d'éloge au flottement et à la stagnation. « Tous mes personnages fuient quelque chose, comme pour retarder le moment des responsabilités. Une fuite, c’est beau et triste à la fois. C'est forcément navrant. Et c'est d'autant plus navrant que c'est bouleversant. »
La mégalopole japonaise, toile de fond du récit, est décrite comme une ville propice à la contemplation et à l’oubli de soi. Avec ‘‘Le Ciel de Tokyo’’ publié chez Rivages, Émilie Desvaux sublime les thèmes de l’exil, de la solitude et la beauté des marges.
L’autrice y met en scène des personnages marginaux, tels que Camille, une jeune femme française en fuite. « Camille est complètement perdue : elle galère pour tout, que ce soit prendre le métro, trouver un travail ou simplement parler aux gens. Et moi aussi, qu'est-ce que j'ai été perdue là-bas ! Il m'arrivait de tourner en rond pendant des heures dans un même arrondissement, à chercher désespérément ma maison. J'avais l'impression de vivre une sorte d'hallucination sans fin. »
Les autres protagonistes, un universitaire devenu secrétaire ou encore un éternel étudiant qui s'improvise escort-boy, partagent une même quête d’identité et composent une sorte d'éloge au flottement et à la stagnation. « Tous mes personnages fuient quelque chose, comme pour retarder le moment des responsabilités. Une fuite, c’est beau et triste à la fois. C'est forcément navrant. Et c'est d'autant plus navrant que c'est bouleversant. »
La mégalopole japonaise, toile de fond du récit, est décrite comme une ville propice à la contemplation et à l’oubli de soi. Avec ‘‘Le Ciel de Tokyo’’ publié chez Rivages, Émilie Desvaux sublime les thèmes de l’exil, de la solitude et la beauté des marges.
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