‘‘Nous y étions’’ d'Annick Cojean
date 11/06/2024 - 20:55 | micro_reportage Francine Thomas
Il y a 30 ans, pour le journal ‘‘Le Monde’’, la journaliste a rencontré des vétérans du D-Day. Elle publie aujourd'hui les souvenirs de 18 d'entre eux, et retrace, heure par heure, le déroulé du débarquement en Normandie, le 6 juin 1944.
''Nous y étions'' d'Annick Cojean
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Se replonger dans ces témoignages enregistrés il y a trente ans fut très émouvant pour Annick Cojean. « Ça m'a bouleversée et je les entends encore, si ardents et si passionnés (...) les larmes aux yeux. À l'époque, jamais ils n'auraient pleuré devant la mort d'un copain, c'était impossible. Et c'est comme s'ils avaient gardé toute cette eau pour plus tard. »
Dans cet ouvrage, Annick Cojean reconstitue, heure par heure, le déroulé du 6 juin 1944 en s'appuyant sur les témoignages de 18 vétérans, français, anglais, américains, canadiens, polonais et allemand. « Au départ, je pensais vraiment ne rencontrer que des combattants alliés. Et puis dans un cimetière allemand, j'ai vu un homme un peu prostré sur une tombe. On a commencé à se sourire, puis à parler. Je me suis rendu compte qu'il était dans un blockhaus sur Omaha Beach le 6 juin, qu'il avait 17 ans, qu'il avait eu la trouille de sa vie. Et c'était intéressant, même bouleversant, de savoir aussi ce qu'avait pu ressentir un jeune Allemand qui avait été enrôlé de force. »
Le récit est haletant et chaque protagoniste rencontré met en avant la certitude qu'il avait de participer à une guerre juste : « Il y a chez eux de la bravoure, du courage, du sacrifice. Ce sont des notions auxquelles on n'a pas forcément l'habitude de réfléchir en ce moment. Et puis il y avait un certain dépassement de soi, l'idée d'offrir peut-être sa vie à quelque chose de plus grand que soi. »
Avec ‘‘Nous y étions, 18 vétérans racontent heure par heure le D-Day’’ chez Grasset, Annick Cojean nous offre un livre qui dépasse tous les romans d'aventure. C'est la grande histoire, notre histoire à tous, qu'il est capital de ne jamais oublier.
Dans cet ouvrage, Annick Cojean reconstitue, heure par heure, le déroulé du 6 juin 1944 en s'appuyant sur les témoignages de 18 vétérans, français, anglais, américains, canadiens, polonais et allemand. « Au départ, je pensais vraiment ne rencontrer que des combattants alliés. Et puis dans un cimetière allemand, j'ai vu un homme un peu prostré sur une tombe. On a commencé à se sourire, puis à parler. Je me suis rendu compte qu'il était dans un blockhaus sur Omaha Beach le 6 juin, qu'il avait 17 ans, qu'il avait eu la trouille de sa vie. Et c'était intéressant, même bouleversant, de savoir aussi ce qu'avait pu ressentir un jeune Allemand qui avait été enrôlé de force. »
Le récit est haletant et chaque protagoniste rencontré met en avant la certitude qu'il avait de participer à une guerre juste : « Il y a chez eux de la bravoure, du courage, du sacrifice. Ce sont des notions auxquelles on n'a pas forcément l'habitude de réfléchir en ce moment. Et puis il y avait un certain dépassement de soi, l'idée d'offrir peut-être sa vie à quelque chose de plus grand que soi. »
Avec ‘‘Nous y étions, 18 vétérans racontent heure par heure le D-Day’’ chez Grasset, Annick Cojean nous offre un livre qui dépasse tous les romans d'aventure. C'est la grande histoire, notre histoire à tous, qu'il est capital de ne jamais oublier.
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