‘‘Ulysse et Cyrano’’ de Servain, Dorison et Cristau
date 18/12/2024 - 05:17 | micro_reportage Francine Thomas
L'album s'est vu décerner le Prix Landerneau BD 2024 attribué par Mathieu Sapin et un jury de libraires des espaces culturels Leclerc. Il met en scène deux chefs dans les années 50 avec un seul mot d'ordre : ‘‘In voluptate veritas’’.
''Ulysse et Cyrano'' de Servain, D…
''Ulysse et Cyrano'' de Servain, Dorison et Cristau
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‘‘In vino veritas’’, affirmaient Pline l'ancien et Rabelais. Dans cet album, la maxime devient ‘‘in voluptate veritas’’, dans le plaisir, la vérité. « Cela correspond à la quête de bonheur de notre personnage principal », explique Antoine Cristau dans Marque-Page : « Il va suivre les traces de son mentor, Cyrano, qui est un épicurien au dernier degré, un ancien chef étoilé qui a tout raccroché du jour au lendemain car il avait besoin de vivre et ‘‘In voluptate veritas’’ est sa devise. »
L'album présenté par Casterman comme un « récit culinaire dans la France des Trente Glorieuses » met donc en scène deux chefs et glorifie les notions de transmission et d'épicurisme. « C'est un album qui doit donner faim de nourriture et plus que ça », selon Xavier Dorison : « Il doit donner faim d'aimer. Aimer la cuisine, la plomberie, la compta, la médecine ou la vannerie. Aimez ce que vous voulez. C'est un album qui dit de ne pas chercher à être heureux mais de chercher surtout à aimer. Et lorsque vous aimerez, lorsque vous aurez trouvé ce qui vous convient, à ce moment-là, vous serez heureux. Et donc, j'espère qu'il donne faim de vie. »
Le plaisir de lecture provient également des très beaux dessins de Stéphane Servain, qui a sublimé les plats qu'il esquisse, de la terrine de lapin au poulet aux écrevisses : « Ce n'est pas évident à dessiner parce que c'est un type de plat qu'on ne connaît pas forcément. Donc, il faut essayer de trouver une façon de rendre un petit peu le goût que ça peut avoir. Il faut arriver à dessiner des plats exactement comme on dessinerait un visage. »
L'album présenté par Casterman comme un « récit culinaire dans la France des Trente Glorieuses » met donc en scène deux chefs et glorifie les notions de transmission et d'épicurisme. « C'est un album qui doit donner faim de nourriture et plus que ça », selon Xavier Dorison : « Il doit donner faim d'aimer. Aimer la cuisine, la plomberie, la compta, la médecine ou la vannerie. Aimez ce que vous voulez. C'est un album qui dit de ne pas chercher à être heureux mais de chercher surtout à aimer. Et lorsque vous aimerez, lorsque vous aurez trouvé ce qui vous convient, à ce moment-là, vous serez heureux. Et donc, j'espère qu'il donne faim de vie. »
Le plaisir de lecture provient également des très beaux dessins de Stéphane Servain, qui a sublimé les plats qu'il esquisse, de la terrine de lapin au poulet aux écrevisses : « Ce n'est pas évident à dessiner parce que c'est un type de plat qu'on ne connaît pas forcément. Donc, il faut essayer de trouver une façon de rendre un petit peu le goût que ça peut avoir. Il faut arriver à dessiner des plats exactement comme on dessinerait un visage. »
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