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Airbags Takata : contre-visite obligatoire pour les véhicules non réparés

Les autorités françaises imposent une contre-visite pour les véhicules équipés d’airbags Takata non remplacés après rappel. Cette mesure vise à accélérer les réparations face à un défaut pouvant provoquer l’explosion de l’airbag et causer des blessures graves. Les propriétaires concernés devront prouver la conformité lors du contrôle technique, sous peine de sanctions. Décision annoncée lundi, selon une dépêche AFP.

Dernière modification : 09/12/2025 17:22

Airbags Takata : contre-visite obligatoire pour les véhicules non réparés

Un airbag en cours de démontage

© Adobe Stock
Les propriétaires de véhicules équipés d’airbags Takata défectueux devront désormais passer une contre-visite obligatoire si la réparation n’a pas été effectuée. Cette décision, annoncée lundi par les autorités françaises, vise à renforcer la sécurité routière et à accélérer le remplacement des équipements jugés dangereux.

Le scandale Takata, qui touche des millions de véhicules dans le monde, est lié à un défaut majeur : en cas de déclenchement, l’airbag peut exploser et projeter des fragments métalliques, provoquant des blessures graves, voire mortelles. Malgré des campagnes de rappel lancées depuis plusieurs années, certains véhicules circulent encore sans réparation.

Cette mesure intervient dans un contexte dramatique. Jeudi dernier, un homme d’une vingtaine d’années est mort à La Réunion après l’explosion de l’airbag de son véhicule, a indiqué la procureure de Saint-Denis, Véronique Denizot. « Après autopsie, le décès apparaît consécutif à l’impact d’une pièce métallique liée à l’airbag », a-t-elle précisé dans un communiqué. Ce drame porte à trois le nombre de morts recensés sur l’île. Selon le ministère des Transports, une vingtaine de décès sont attribués à ces airbags en France, principalement en Outre-mer.

Les chiffres sont alarmants : 1,8 million de véhicules sont encore à réparer dans l’Hexagone, dont 1,3 million font l’objet d’un rappel « Stop drive », interdisant de rouler avant remplacement. À La Réunion, 75.000 courriers ont été envoyés aux propriétaires, mais 20.416 véhicules restent potentiellement dangereux.

Lors du contrôle technique, la présence d’un airbag Takata non remplacé entraînera une obligation de contre-visite. Les automobilistes devront fournir la preuve que l’intervention a été réalisée. Le remplacement est gratuit dans le cadre des rappels constructeurs. En cas de non-conformité, le véhicule pourra être immobilisé.
Cette décision marque une étape supplémentaire pour éviter de nouveaux drames liés à l’un des plus grands scandales de l’industrie automobile.

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