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Autoroutes mode d'emploi : bienvenue en Belgique

Dans la série Autoroutes mode d'emploi, nous vous emmenons en Belgique. Là bas les autoroutes sont connues pour avoir longtemps été éclairées la nuit, une exception en Europe. Si cette pratique tend à diminuer pour des raisons économiques et écologiques, certaines portions restent allumées. Ce choix historique reflète une politique de sécurité routière spécifique. Voici tout ce qu’il faut savoir avant de s’y rendre.

Dernière modification : 26/08/2025 12:22

Autoroutes mode d'emploi : bienvenue en Belgique

Image générée par IA

La Belgique, vue du ciel, est un pays qui brille la nuit. Cela s’explique par une particularité étonnante : l’éclairage généralisé de ses autoroutes, mis en place dès les années 1950. Une mesure alors motivée par la sécurité routière, visant à réduire les accidents nocturnes sur un réseau très fréquenté. Pendant des décennies, la quasi-totalité du réseau autoroutier belge était éclairée toute la nuit, une exception en Europe. Mais cette spécificité est désormais en recul. Depuis 2011, la région flamande a progressivement réduit l’éclairage nocturne, l’éteignant entre 23h et 5h du matin sur les portions à faible trafic. En Wallonie, des extinctions ponctuelles ont aussi été mises en place, bien que certains axes stratégiques restent allumés.

La consommation énergétique, la lutte contre la pollution lumineuse et les économies budgétaires ont poussé les autorités à revoir cette tradition. Pourtant, dans certaines zones urbaines ou complexes (échangeurs, tunnels, zones d’accès), l’éclairage reste constant. Parfois les ampoules classiques ont tout de même été remplacé par des LED. Pour les conducteurs français, habitués à des autoroutes souvent plongées dans l’obscurité, cette présence de lumière peut étonner, voire rassurer. Mais elle ne dispense pas de vigilance : la limitation reste à 120 km/h, les radars sont actifs, et la priorité de droite s’applique toujours.

Autre particularité Belge : des spécificités en matière de circulation routière


En agglomération, le stationnement est généralement autorisé uniquement du côté droit de la chaussée, sauf dans les rues à sens unique où il peut être toléré des deux côtés. Ce détail, souvent ignoré, peut pourtant coûter cher en cas de contrôle. Il ne s’agit pas d’une simple recommandation mais bien d’une règle qu’il convient de respecter pour éviter une contravention, voire l’enlèvement du véhicule.

Autre élément à prendre en compte : la configuration des autoroutes belges. Les échangeurs et intersections peuvent être très rapprochés, surtout dans les zones urbaines ou autour des grandes villes comme Bruxelles, Liège ou Anvers. Couplée à une signalisation parfois dense, cette particularité exige une grande vigilance, notamment pour ne pas manquer une sortie ou s’engager sur une mauvaise voie. Le GPS est donc un allié précieux, à condition de l'utiliser de façon anticipée pour ne pas se laisser surprendre à la dernière seconde.

Des radars discrets


La Belgique ne plaisante pas non plus avec le respect des limitations de vitesse. Le pays est doté d’un réseau de radars fixes et mobiles très dense, particulièrement en zones urbaines, sur autoroutes et dans les tunnels. Ce qui distingue les radars belges, c’est leur discrétion : ils sont souvent peu signalés, voire pas du tout, contrairement à d'autres pays comme la France où leur présence est généralement annoncée. Par ailleurs, les radars tronçons sont nombreux. Ils mesurent la vitesse moyenne sur un segment de route, rendant inutile le coup de frein ponctuel avant un radar fixe. Les sanctions pour excès de vitesse peuvent être élevées, même pour de petits dépassements. Et attention : les amendes peuvent être envoyées dans votre pays d’origine, notamment grâce aux accords européens d’échange d’informations.

Entre les radars et les règles de priorité, rouler en Belgique, c’est du sérieux. On vous aura prévenus ! Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter bon voyage… ou plutôt : goede reis !

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