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Contrôle technique : faut-il imposer un contrôle annuel aux voitures de plus de 10 ans ?

Jeudi dernier à Bruxelles, les ministres européens des Transports ont rejeté la proposition de la Commission européenne d’imposer un contrôle technique annuel pour les voitures et camionnettes de plus de dix ans. Ils préfèrent maintenir la règle actuelle, soit un contrôle tous les deux ans, pour éviter des frais supplémentaires aux automobilistes. D’autres mesures, comme le contrôle des émissions polluantes et la lutte contre le trucage des compteurs, ont été partiellement validées.

Dernière modification : 09/12/2025 17:13

Contrôle technique : faut-il imposer un contrôle annuel aux voitures de plus de 10 ans ?

Un contrôle technique de véhicule

© Adobe Stock
Les ministres des Transports des vingt-sept États membres ont tranché : pas de contrôle technique annuel pour les véhicules âgés. Réunis jeudi à Bruxelles, ils ont rejeté la proposition de la Commission européenne qui souhaitait imposer cette obligation pour les voitures et camionnettes de plus de dix ans. Actuellement, ces véhicules doivent passer un contrôle tous les deux ans, une règle appliquée dans toute l’Union européenne. Certains pays, comme la France et l’Allemagne, imposent même cette fréquence dès quatre ans.

Bruxelles justifiait sa réforme par deux objectifs : renforcer la sécurité routière et réduire la pollution automobile. Mais les ministres ont estimé qu’un contrôle annuel « imposerait des frais supplémentaires aux propriétaires de véhicules », selon un communiqué. Ils défendent donc le statu quo, malgré les chiffres rappelés par l’exécutif européen : 19 800 personnes ont perdu la vie sur les routes du Vieux continent l’an dernier.

Petit rappel des règles actuelles : en France, le premier contrôle technique est obligatoire à quatre ans après la mise en circulation, puis tous les deux ans. Cette fréquence est similaire dans la plupart des pays européens. La Commission voulait introduire une obligation annuelle pour les véhicules de plus de dix ans, jugés plus vulnérables aux défaillances mécaniques et aux émissions polluantes.

Si la mesure phare est abandonnée, d’autres propositions ont été partiellement validées. Les États membres se sont prononcés en faveur de nouvelles méthodes pour contrôler les émissions d’oxyde d’azote et de particules fines, ainsi que de dispositions contre le trucage des compteurs kilométriques. Ces décisions ne sont toutefois pas définitives : elles devront être négociées avec le Parlement européen, qui n’a pas encore adopté sa position.

En cas de désaccord, un compromis sera nécessaire. Pour l’heure, la réforme voulue par Bruxelles semble compromise, au moins sur son volet le plus contraignant.

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