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Crise des équipementiers : quand le virage électrique met en difficulté l'industrie

date 06/11/2024 - 08:23 | micro_reportage La rédaction avec AFP
Les équipementiers automobiles européens, comme Schaeffler, Michelin ou Walor, subissent de plein fouet les conséquences de la transition vers la mobilité électrique et de la baisse des ventes, notamment en Europe et en Chine. Dans ce contexte, de nombreux sites en France et en Allemagne ferment ou réduisent leurs effectifs, affectant des milliers de salariés. Entre crise de compétitivité et restructurations, l’industrie cherche à s’adapter à un marché en pleine mutation.
illustration de Crise des équipementiers : quand le virage électrique met en difficulté l'industrie
La transition vers la mobilité électrique bouleverse le secteur automobile et frappe durement les équipementiers en Europe. Confrontés à une baisse des ventes de véhicules thermiques et à la montée en puissance des véhicules électriques, ces entreprises peinent à maintenir leur compétitivité face à une concurrence mondiale accrue. Les équipementiers européens, qui emploient 1,7 million de salariés, ont annoncé 32 000 suppressions de postes au premier semestre 2024, un chiffre déjà supérieur aux pertes d'emplois observées pendant la pandémie de Covid.

Pour des entreprises comme Schaeffler, la situation est particulièrement critique. Après sa fusion avec l'équipementier Vitesco, le spécialiste allemand des roulements a annoncé la suppression de 4 700 postes en Europe. D’autres géants allemands, comme Bosch et ZF, ont également lancé des plans de réduction massive d'effectifs. « La compétitivité est devenue un défi majeur », a déclaré la direction de ZF, qui envisage de supprimer un quart de ses effectifs en Allemagne, soit environ 14 000 postes.

En France, Michelin prévoit de fermer ses usines de Cholet et Vannes d'ici 2026, ce qui impactera 1 254 salariés. Le PDG de Michelin, Florent Menegaux, a justifié cette décision par la concurrence asiatique dans le secteur des pneus de camionnettes et poids lourds et la « dégradation de la compétitivité de l'Europe ». Il a toutefois assuré à l'AFP que l'entreprise ferait en sorte de « ne laisser personne au bord du chemin ».

La transition énergétique impose également des transformations au niveau des petites usines, qui dépendent encore des moteurs thermiques. L’équipementier Walor, par exemple, se trouve en difficulté dans les Ardennes, tandis que d’autres entreprises comme MA France ont dû fermer. Les pièces mécaniques destinées aux véhicules thermiques, comme les bielles et boîtes de vitesse, deviennent en effet obsolètes dans le contexte de l'électrification.

Bien que la mutation vers l'électrique crée de nouvelles opportunités d'emploi, notamment dans les usines de batteries, le rythme de croissance de ces nouveaux secteurs reste lent. En attendant, l'industrie des équipementiers automobiles en Europe fait face à des choix difficiles pour survivre dans un marché en pleine transformation.

L’électrification rapide du parc automobile bouleverse profondément l’industrie des équipementiers : elle remet en question toute leur chaîne de production. Contrairement aux véhicules thermiques, les voitures électriques sont équipées de moteurs fonctionnant grâce à des batteries rechargeables et présentent une architecture simplifiée, avec beaucoup moins de pièces mobiles. Elles n’ont pas besoin de composants tels que la boîte de vitesses complexe, le système d’échappement ou l’embrayage, éléments pourtant essentiels dans les moteurs à combustion interne. De plus, l’entretien des véhicules électriques est réduit, car ils ne nécessitent ni vidanges ni remplacements réguliers de filtres ou de courroies, ce qui affecte également la demande pour les pièces de rechange…