De nombreux diagnostics de performance énergétique sont erronés
date 27/11/2024 - 08:56 | micro_reportage Charles Daudon
L'association de consommateurs UFC Que Choisir alerte une nouvelle fois sur la fiabilité des DPE et ses conséquences financières pour les acquéreurs.
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De nombreux diagnostics de performance énergétique sont erronés
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« Nous avons reçu plusieurs témoignages de personnes qui ont acheté un logement classé C mais une fois passé le premier hiver, elles se sont rendues compte que leur consommation d'énergie ne correspondait pas du tout à ce classement », explique Fabrice Pouliquen, journaliste au magazine Que Choisir. Dans son numéro du mois de décembre, l'association de consommateurs alerte sur la fiabilité des DPE et ses répercussions sur le marché immobilier : « Jusqu'à 2021, il n'avait qu'un caractère informatif. Ça n'est plus du tout le cas aujourd'hui comme le montrent les chiffres du Conseil Supérieur du Notariat. » Cet impact est illustré par une carte publiée par l'UFC-Que Choisir.
Le verdict est sans appel, affirme Fabrice Pouliquen : « C'est particulièrement visible pour les maisons et on peut prendre l'exemple de la Nouvelle-Aquitaine. En 2002, une maison classée F ou G se vendait, en moyenne, 22% moins cher qu'une maison équivalente, classée D. À l'inverse en Occitanie, une maison classée A ou B se vendait 15% plus cher qu'un logement équivalent classé D. » Pour l'heure, l'impact est moindre pour les appartements, mais l'écart tend, là aussi, à s'amplifier, estime-t-il : « Il n'y pas de raison que ça s'inverse au vue de l'importance prise par le DPE sur le marché immobilier pour la vente et pour la location. »
Considérant avoir acheté un bien avec DPE erroné, de plus en plus d'acquéreurs se tournent vers la justice. Pour Fabrice Pouliquen, plusieurs raisons expliquent cette situation : « Il y a des soupçons de triche contre des pots-de-vin, mais c'est un phénomène difficile à quantifier. Il y a aussi un manque de formation des diagnostiqueurs avec un modèle économique qui est à revoir. La méthode de calcul est aussi complexe et soumise à interprétation. »
Le verdict est sans appel, affirme Fabrice Pouliquen : « C'est particulièrement visible pour les maisons et on peut prendre l'exemple de la Nouvelle-Aquitaine. En 2002, une maison classée F ou G se vendait, en moyenne, 22% moins cher qu'une maison équivalente, classée D. À l'inverse en Occitanie, une maison classée A ou B se vendait 15% plus cher qu'un logement équivalent classé D. » Pour l'heure, l'impact est moindre pour les appartements, mais l'écart tend, là aussi, à s'amplifier, estime-t-il : « Il n'y pas de raison que ça s'inverse au vue de l'importance prise par le DPE sur le marché immobilier pour la vente et pour la location. »
Considérant avoir acheté un bien avec DPE erroné, de plus en plus d'acquéreurs se tournent vers la justice. Pour Fabrice Pouliquen, plusieurs raisons expliquent cette situation : « Il y a des soupçons de triche contre des pots-de-vin, mais c'est un phénomène difficile à quantifier. Il y a aussi un manque de formation des diagnostiqueurs avec un modèle économique qui est à revoir. La méthode de calcul est aussi complexe et soumise à interprétation. »
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