De nouveaux déboires pour Tesla
date 06/06/2025 - 12:13 | micro_reportage Francine Thomas
Le constructeur américain, soupçonné d'arnaque au compteur kilométrique, est visé par une action collective en justice aux Etats-Unis. Que reproche-t-on précisément à la firme d'Elon Musk ? Réponse de notre consultant juridique, Maître Éric de Caumont.

© Aleksei Potov - Adobe Stock
De nouveaux déboires pour Tesla
De nouveaux déboires pour Tesla
play
0:00
0:00
volume-high
C'est une fraude présumée au compteur kilométrique qui est à l'origine de cette plainte outre-Atlantique. Des propriétaires accusent le constructeur de gonfler artificiellement les distances parcourues par leurs véhicules. Cette manipulation, si elle est avérée, serait bénéfique pour Tesla. « La firme pourrait ainsi échapper plus tôt aux responsabilités de réparation liées aux garanties constructeurs », explique Maître Éric de Caumont.
Pour l'instant, l'entreprise dirigée par Elon Musk nie catégoriquement. Mais si les propriétaires concernés parvenaient à démontrer qu'il y a eu arnaque, cela constituerait une infraction grave. « Là, c'est une escroquerie, c'est gravissime, et c'est du pénal », rappelle l'avocat. Aux États-Unis toutefois, il est possible de parvenir à un accord amiable, malgré la dimension pénale des faits : « Même s'il coûte très très cher, il permet d’éviter la honte et les conséquences en matière de sanctions très, très élevées aussi. »
En France, la situation serait différente. Si une fraude similaire devait être constatée, les poursuites seraient inévitables, même en cas de compensation des victimes par le constructeur : « Ça n’empêcherait pas que le parquet de continuer les poursuites et que la condamnation pénale, éventuellement très lourde, soit prononcée à l’encontre du constructeur. »
Pour l’instant, aucun cas similaire n’a été signalé en France. Mais les conséquences sur la réputation de la marque pourraient être importantes. « Moi, j’ai l’impression que là, c’est peut-être le coup de grâce pour la maison Tesla », estime Maître Éric de Caumont. Les ventes du constructeur s'effondrent depuis que son propriétaire Elon Musk a rejoint le gouvernement de Donald Trump, avant de le quitter. En France, elles ont chuté en mai de 67%.
Pour l'instant, l'entreprise dirigée par Elon Musk nie catégoriquement. Mais si les propriétaires concernés parvenaient à démontrer qu'il y a eu arnaque, cela constituerait une infraction grave. « Là, c'est une escroquerie, c'est gravissime, et c'est du pénal », rappelle l'avocat. Aux États-Unis toutefois, il est possible de parvenir à un accord amiable, malgré la dimension pénale des faits : « Même s'il coûte très très cher, il permet d’éviter la honte et les conséquences en matière de sanctions très, très élevées aussi. »
En France, la situation serait différente. Si une fraude similaire devait être constatée, les poursuites seraient inévitables, même en cas de compensation des victimes par le constructeur : « Ça n’empêcherait pas que le parquet de continuer les poursuites et que la condamnation pénale, éventuellement très lourde, soit prononcée à l’encontre du constructeur. »
Pour l’instant, aucun cas similaire n’a été signalé en France. Mais les conséquences sur la réputation de la marque pourraient être importantes. « Moi, j’ai l’impression que là, c’est peut-être le coup de grâce pour la maison Tesla », estime Maître Éric de Caumont. Les ventes du constructeur s'effondrent depuis que son propriétaire Elon Musk a rejoint le gouvernement de Donald Trump, avant de le quitter. En France, elles ont chuté en mai de 67%.
A voir aussi