Des combis écoresponsables

Les plongeurs et les surfeurs portent des combinaisons qui se révèlent polluantes pour la planète. Historiquement, ces dernières sont fabriquées en néoprène, donc en majeure partie à partir du pétrole. Mais depuis peu, des alternatives plus écologiques voient le jour.

Avoir un regard écoresponsable et innovant sur l'ensemble de la chaîne de production est la volonté de Yann Dalibot et de son associé Matthieu Barat, créateurs de la marque Soöruz. Ils ont eu l'idée d'intégrer de la coquille d'huître dans la composition de leurs combinaisons en néoprène. Cette coquille apporte une matière calcaire déjà présente dans les combinaisons, mais auparavant issue de mines.

Cette nouvelle matière est renouvelable, comme l'explique Yann Dalibot : « Nous avons inventé une matière qui s'appelle l'oysterprène, qui intègre de la poudre d'huître. Nous avons également inventé une deuxième mousse beaucoup plus engagée écologiquement, le bioprène, qui intègre, entre autres, de la poudre d'huître, des déchets de canne à sucre, de l'huile non comestible, soit 79 % de produits bio non minéraux ».

Ces deux entrepreneurs ont travaillé sur l'ensemble du cycle de vie des combinaisons et sur leur deuxième vie. Ils ont installé plus de cent récupérateurs en France, des bacs dans lesquels les clients peuvent déposer leurs combinaisons. Ensuite, ces vêtements sont broyés et, avec cette nouvelle matière première, de nouveaux objets sont créés, comme des tapis de sol pour les salles de sport ou des tapis de yoga, par exemple. En outre, Yann Dalibot précise que « cette nouvelle matière est également associée à du liège pour devenir du néoliège, qui permet notamment de faire du rembourrage. Beaucoup de choses sont faites avec cette matière qui a une forte valeur ajoutée ».

À ce jour, plus de 20 000 combinaisons ont été broyées et transformées par la société Soöruz.