Drogue au volant, les chiffres restent stupéfiants

Au cinéma ou à la télé, vous avez peut-être vu la dernière campagne de la Sécurité Routière sur les conséquences de la consommation de stupéfiants sur la conduite. En 2022, 672 personnes ont été tuées dans un accident impliquant un conducteur sous emprise de drogue.

C'est une campagne visible dans les cinémas et à la télévision, portant sur les conséquences de l'usage de stupéfiants au volant avec pour slogan : « La drogue vous fait du mal, sur la route elle peut être fatale ». Dans 20% des accidents mortels, le conducteur est positif aux stupéfiants. « Un accident mortel sur cinq, c'est très important et cette proportion augmente encore les nuits des week-ends, jusqu'à 59% », précise Florence Guillaume, déléguée interministérielle à la Sécurité Routière. « Le profil des conducteurs positifs aux stupéfiants impliqués dans un accident mortel reste assez jeune, avec 57% entre 18 et 24 ans ».

Mais la sensibilisation s'adresse également aux quadragénaires et quinquagénaires qui ont tendance à minimiser les conséquences sur leur physique. Le profil reste très genré, avec 91% d'hommes positifs. En ce qui concerne les chiffres, on n'observe pas de forte dégradation, mais il n'y a pas d'amélioration non plus : « Peut-être devons-nous travailler sur la prise de conscience du rôle des stupéfiants dans les accidents mortels et éveiller les consciences sur le fait que, oui, les stupéfiants vont altérer l'organisme et le comportement », poursuit Florence Guillaume, qui conclut : « La sanction majeure, c'est d'être responsable d'un accident mortel ou corporel de la circulation. Ce n'est pas seulement un risque que vous faites courir pour vous, c'est un risque que vous faites courir aux autres ! »

Dépisté positif dans le cadre d'un contrôle suite à un accident, le conducteur encourt 5 ans d'emprisonnement et 75 000 euros d'amende pour un accident corporel, et jusqu'à 7 ans et 100 000 euros d'amende pour un accident mortel. Des sanctions sont majorées en cas de circonstances aggravantes telles que délit de fuite, défaut de permis ou encore alcool.