Eartha Kitt « Where Is My Man » (1983)
date 03/01/2024 - 13:16 | micro_reportage Gilles Ravarino
En 1983, la femme que Orson Welles considérait comme la plus excitante du monde, Eartha Kitt, relance sa carrière grâce à un Français avec « Where Is My Man ».
Eartha Kitt "Where Is My Man" (198…
Eartha Kitt "Where Is My Man" (1983)
play
0:00
0:00
volume-high
En 1983, Eartha Kitt, déjà quinquagénaire et jouissant d'une carrière bien remplie en tant que chanteuse de jazz et de cabaret, ainsi qu'en tant qu'actrice avec une incarnation emblématique de Catwoman dans la série Batman des années 60, décide de faire un retour sur le devant de la scène.
Sa forte personnalité et ses prises de position contre la guerre du Vietnam l'avaient contrainte à s'expatrier hors des États-Unis, mettant ainsi sa carrière en sourdine. À l'aube des années 80, le producteur Henri Belolo, connu pour son penchant à mettre en avant des personnages, comme il l'avait fait avec Village People et Ritchie Family, décide de relancer la carrière d'Eartha Kitt, qui n'avait rien enregistré depuis une quinzaine d'années.
L'idée est de transformer l'image de la chanteuse en femme fatale, une diva irrésistible, croqueuse d'hommes et de diamants. Tout concorde : le look de la chanteuse, l'ambiance des clips et les paroles de ses chansons, largement rehaussées de ronronnements qu'elle avait déjà utilisés dans la série Batman. Eartha Kitt use et abuse de cette image, jouant de son regard perçant.
La première collaboration, « Where Is My Man », est un triomphe en France, ainsi qu'en Suède et en Grèce. Aux États-Unis, la sortie du disque a failli être compromise en raison de sa période de « blacklist », mais finalement, après l'intervention d'un avocat, le disque est sorti et a permis à Eartha Kitt de réaliser sa meilleure vente de disques depuis 30 ans !
Sa forte personnalité et ses prises de position contre la guerre du Vietnam l'avaient contrainte à s'expatrier hors des États-Unis, mettant ainsi sa carrière en sourdine. À l'aube des années 80, le producteur Henri Belolo, connu pour son penchant à mettre en avant des personnages, comme il l'avait fait avec Village People et Ritchie Family, décide de relancer la carrière d'Eartha Kitt, qui n'avait rien enregistré depuis une quinzaine d'années.
L'idée est de transformer l'image de la chanteuse en femme fatale, une diva irrésistible, croqueuse d'hommes et de diamants. Tout concorde : le look de la chanteuse, l'ambiance des clips et les paroles de ses chansons, largement rehaussées de ronronnements qu'elle avait déjà utilisés dans la série Batman. Eartha Kitt use et abuse de cette image, jouant de son regard perçant.
La première collaboration, « Where Is My Man », est un triomphe en France, ainsi qu'en Suède et en Grèce. Aux États-Unis, la sortie du disque a failli être compromise en raison de sa période de « blacklist », mais finalement, après l'intervention d'un avocat, le disque est sorti et a permis à Eartha Kitt de réaliser sa meilleure vente de disques depuis 30 ans !