Bon nombre de tubes Disco ont été des reprises. «Never Can Say Goodbye», «Sunny», ou «Can't take my eyes off you», pour n'en citer que quelques-uns, ont eu une vie avant les années disco. Les détracteurs de cette musique disaient d’ailleurs qu'il suffisait d’ajouter du boom boom et le tour était joué...
Si les adaptations étaient réussies, elles ont même parfois éclipsé les versions originales. Allumons les spots pour retrouver
Esther Phillips en 1975. On pourrait en effet jouer à savoir qui chante la version originale mais pour éviter la migraine, voici la réponse : c’est une chanson mexicaine adaptée en 1934 pour
Dinah Washington... Il s’agit d’un standard du jazz.
C’est beau, mais pas disco du tout ! Donc pour s’attaquer à un tel monument il fallait une chanteuse sensible et inspirée, qui à travers la chanson donne le sentiment d’une volonté de s’élever, d’échapper à une triste condition.
Il faut dire que la chanteuse
Esther Phillips aura passé son existence à combattre ses addictions. Le résultat est flamboyant, entourée d’excellents musiciens comme
David Sanborn au saxophone.
Sans esbroufe, mais pas sans âme, ajoutée à quelques ronronnements dignes d’une panthère à la saison des amours, cette version disco lui offre la 1ère place des hits-parade et un petit morceau de gloire sous la lumière des spotlights. Il y a des jours qui font la différence !