Guilhem Fabre explore Debussy et Beethoven dans un nouvel album

Voici un pianiste qui aime les associations inattendues. Deux ans et demi après son disque Bach-Rachmaninov, Guilhem Fabre récidive cet automne avec un nouvel album consacré à Debussy et Beethoven. Il y interprète des œuvres tardives des deux compositeurs, choisies pour leur audace et leur modernité : la ‘‘Sonate n°32 Opus 111’’, composée par Beethoven en 1822, et les ‘‘Épigraphes Antiques’’ de Debussy, qui remontent à 1914. Ces pièces, malgré leurs 92 ans de différence, ouvrent la porte aux courants musicaux qui les suivront.

Les ‘‘Épigraphes Antiques’’ de Debussy sont décrites par Guilhem Fabre comme « des œuvres extrêmement poétiques, méditatives, pleines de sensualité ». Il souligne leur richesse d’influences : « très inspirée des mélopées orientales, du jazz, des modes javanais (au tout début de la première pièce), très modernes quoi. »

Quant à la sonate ‘‘Opus 111’’ de Beethoven, dernière du compositeur, elle est abordée sous un tout autre angle : « Cette dernière a plutôt un rapport philosophique à la musique. » Guilhem Fabre insiste sur la portée humaine de cette œuvre : « La musique, pour quelqu'un comme Beethoven, avait un pouvoir puissant de changer la vie, de rassembler les êtres humains. » Il évoque également la complexité de la pièce « Elle est très abstraite. Pour moi au début elle a été d'un abord assez difficile. » Mais il en souligne la richesse : « C'est une pièce de combat, jusqu'à aller dans des passages très modernes. Il y a même toute une variation qui pourrait ressembler à du jazz, presque du ragtime. »

Guilhem Fabre, par ce nouvel album qui paraît le vendredi 14 novembre 2025 sous le label 1001 Notes, salue « L'ouverture d'esprit de ces compositeurs, à la charnière des 19e et 20e siècle. Elle est extrêmement belle et permet de percevoir la musique comme une ouverture au monde. »