Hydrogène or not hydrogène
date 21/12/2022 - 15:11 | micro_reportage Chrystèle Mollon
Est-ce l'alternative à la voiture électrique à batterie classique ? Alors que les ventes de voitures électriques explosent, les réflexions s'orientent déjà vers une autre technologie : la pile à combustible qui fonctionne avec de l'hydrogène. Elle permettra d'augmenter l'autonomie, y compris sur des véhicules imposants comme les utilitaires et les poids-lourds...

Hydrogène or not hydrogène
Hydrogène or not hydrogène
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C'était l'un des événements du Mondial de l'Auto de Paris le mois dernier. La présentation d'un concept-car à hydrogène : celui de la jeune startup normande Hopium. Jean-Baptiste Djebbari, ex-ministre des transports, est aujourd'hui le président du conseil d'administration : « La marque Hopium présente son premier concept-car, et qui a vocation à industrialiser, à vendre cette première voiture, fin 2025 début 2026. Des voitures françaises, sur le segment du haut de gamme. Et la Normandie, c'était finalement l'objectif d'être au cœur d'un des berceaux de l'hydrogène en France, pour produire, transporter, distribuer et fabriquer des véhicules hydrogène avec une empreinte carbone minimale. »
Et pourtant, ce ne sont pas vraiment les particuliers mais plutôt les professionnels que les industriels de l'hydrogène semblent cibler pour l'instant. Xavier Peugeot, le patron des véhicules utilitaires chez Stellantis explique que 44 % des clients électriques ne roulent jamais plus de 300 kilomètres : « Ça veut dire qu'il y a encore une tranche de clients qui attend d'autres réponses. Et c'est ce que propose l'hydrogène avec des bénéfices extrêmement simples : 400 kilomètres d'autonomie, trois minutes pour faire le plein, aucun compromis sur les fonctionnalités que les clients professionnels attendent et zéro émission. Aujourd'hui, la priorité, c'est l'utilitaire chez Stellantis pour l'hydrogène. »
Même son de cloche pour l'ADEME, l'Agence de la transition écologique. Son coordinateur du programme hydrogène, Luc Bodineau, estime que cette énergie est surtout destinée aux véhicules lourds. Pour les véhicules particuliers, les batteries électriques sont, pour le moment, la meilleure solution du point de vue de la décarbonation. D'autant plus que, pour le moment, 94 % de l'hydrogène en France est produit à partir d'énergies fossiles, donc polluantes. Il va donc falloir créer un écosystème pour que ce carburant devienne véritablement propre.
Et pourtant, ce ne sont pas vraiment les particuliers mais plutôt les professionnels que les industriels de l'hydrogène semblent cibler pour l'instant. Xavier Peugeot, le patron des véhicules utilitaires chez Stellantis explique que 44 % des clients électriques ne roulent jamais plus de 300 kilomètres : « Ça veut dire qu'il y a encore une tranche de clients qui attend d'autres réponses. Et c'est ce que propose l'hydrogène avec des bénéfices extrêmement simples : 400 kilomètres d'autonomie, trois minutes pour faire le plein, aucun compromis sur les fonctionnalités que les clients professionnels attendent et zéro émission. Aujourd'hui, la priorité, c'est l'utilitaire chez Stellantis pour l'hydrogène. »
Même son de cloche pour l'ADEME, l'Agence de la transition écologique. Son coordinateur du programme hydrogène, Luc Bodineau, estime que cette énergie est surtout destinée aux véhicules lourds. Pour les véhicules particuliers, les batteries électriques sont, pour le moment, la meilleure solution du point de vue de la décarbonation. D'autant plus que, pour le moment, 94 % de l'hydrogène en France est produit à partir d'énergies fossiles, donc polluantes. Il va donc falloir créer un écosystème pour que ce carburant devienne véritablement propre.