Inaptitude à la conduite : comment signaler un proche devenu dangereux au volant ?

Lorsqu’un conducteur devient dangereux pour lui-même et pour les autres, il existe une procédure officielle pour signaler son inaptitude à la conduite. Une démarche délicate mais essentielle, encadrée par la loi et prise en charge par la préfecture.

Que faire lorsqu’un proche, en raison de l’âge ou de problèmes de santé, met en danger sa sécurité et celle des autres au volant ? Une récente campagne de la Sécurité Routière rappelle qu’il est possible de signaler son inaptitude à la conduite auprès des autorités. « La première étape reste bien sûr d’en parler avec lui, mais s’il refuse de prendre conscience du danger, vous avez un rôle à jouer », explique Marine Madelmond, journaliste pour Roole Média.

Si la discussion ne suffit pas, un signalement peut être adressé au préfet du département où réside le conducteur concerné. Cette demande, envoyée par courrier ou par mail, doit contenir plusieurs informations : l’identité du demandeur et celle du conducteur concerné, le type de véhicule utilisé et les motifs du signalement (accrochages répétés, pertes d’attention, problèmes de santé affectant la conduite). « Les causes les plus fréquentes sont des troubles de la vue, une perte de motricité ou encore des troubles du sommeil pouvant altérer les réflexes », précise Marine Madelmond.

Deux issues sont possibles après l’envoi du signalement : si la préfecture juge le signalement infondé, aucune suite n’est donnée, mais si le dossier est jugé sérieux, le conducteur est convoqué pour un contrôle médical obligatoire chez un médecin agréé. Ce dernier évalue alors son aptitude à la conduite et émet un avis qui sera transmis au préfet. « Selon l’examen, plusieurs décisions peuvent être prises : maintien du permis, suspension temporaire ou définitive, ou encore restrictions spécifiques, comme l’interdiction de conduire de nuit ou sur autoroute », explique Marine Madelmond.

Ce type de signalement est encadré par des règles strictes. Il ne peut être effectué que par un proche ou un membre de la famille, et doit obligatoirement mentionner l’identité du demandeur. « Les courriers anonymes ne sont pas pris en compte, mais l’identité du signalant n’est jamais communiquée au conducteur », rassure Marine Madelmond.

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