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Accueil | Replay | Invités | Sur la Route Avec | Jean-Paul Ollivier et son tour de (la) France

Jean-Paul Ollivier et son tour de (la) France

date 16/09/2020 - 03:09 | micro_reportage Ivan Mouton
Le journaliste, spécialiste du cyclisme avec plus de 40 Tours de France au compteur, est notre invité sur le 107.7 !
illustration de Jean-Paul Ollivier et son tour de (la) France
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 Jean-Paul Ollivier et son tour de (la) France
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À l’occasion de la sortie de son livre ‘‘Le Tour de France des Villes et Villages’’ (paru chez Mareuil Éditions), Jean-Paul Ollivier nous parle de sa passion pour la grande boucle et des centaines de localités traversées qui en ont fait la légende.

Jean-Paul Ollivier qui « considère presque comme normal » d’avoir suivi 41 tours de France rappelle tout d’abord la genèse de sa passion : « Ma passion du Tour de France est partie lorsque j’avais 10 ans et puis j’ai aimé les coureurs, j’ai aimé passionnément le cyclisme, puis petit à petit j’ai voulu être journaliste, j’ai voulu m’occuper de cyclisme et puis c’est parti de là… »
Il précise ensuite être devenu « très rapidement, commentateur à moto, ce dont il avait rêvé toute sa vie ».
Puis, tout en commentant la course, Jean-Paul Ollivier a commencé à parler des paysages et du patrimoine qui entourent les coureurs. Seul bémol, dit-il : « quand j’étais sur la moto et que je commentais tous ces sites, on ne les voyait pas » à l’image.

Il explique d’ailleurs qu’à l’époque, Charles Biétry qui était son Chef au Service sportif, l’a félicité pour son travail autour des monuments tout en lui expliquant que « les gens ne sont pas contents parce qu’ils ne les voient pas ». C’est à ce moment-là qu’il lui suggère : « Il vaudrait mieux que tu sois avec le commentateur sur la ligne d’arrivée, tu serais en cabine et tu verrais les évolutions de l’hélicoptère et tu pourrais décrire ce que les gens voient. »

Cette anecdote est un peu le point de départ du livre que Jean-Paul Ollivier vient d’écrire. Une véritable bible de la grande boucle, qui compte 632 pages, qui fait 7 centimètres d’épaisseur et qui pèse plus d’un kg sur la balance. L’idée est aussi simple que titanesque, recenser jusqu’à la moindre petite commune traversée par le Tour de France. « C’est un ouvrage qu’au départ je ne voulais pas écrire » reconnait-il d’ailleurs, avant de se laisser convaincre par son éditeur qui l’a « un peu pris au piège ».

Concernant l’édition 2020 de la grande boucle, si particulière en raison de la crise sanitaire, Jean-Paul Ollivier n’a jamais douté et affirme avoir « toujours pensé que le Tour de France aurait lieu parce que le Tour de France est un fait social ». Il rappelle à cet effet qu’en « 1947 lorsque le Tour reprend, on sort de la guerre et tout de suite il y a des grèves. Grève des pompistes, grève des pétroliers… et on se demandait comment le Tour de France allait avoir lieu puisqu’il fallait quand même alimenter les voitures en carburant. Paul Ramadier qui était alors Président du Conseil, est venu à l’Assemblée Nationale et a dit  »Faites des économies sur tout sauf sur le Tour de France, parce que le Tour c’est trois mois de paix".

Le journaliste rappelle d’ailleurs qu’à ce moment-là sort « un écrit d’Alphonse Boudard qui est particulièrement étonnant et qui dit : on a compris que la guerre était finie lorsque Robic (Jean) est entré en vainqueur du Tour au Parc des Princes ». Pour faire le parallèle et revenir à cette grande boucle 2020, Jean-Paul Ollivier estime que « les français attendaient ce Tour, ça va entrer aux archives » !

Dans son ouvrage ‘‘Le Tour de France des Villes et Villages’’, outre les centaines de localités et autres petites histoires qui ont fait la légende de l’épreuve, figurent également seize photos pour certaines en noir et blanc.
Parmi elles, celle d’un cycliste blessé et d’un curé qui vient le réconforter. Celui que l’on surnomme « Paulo la science », parce qu’incollable sur l’histoire de la grande boucle raconte qu’en 1954 le Tour de France passe « par le pont de la Roche-Bernard et il y a un coureur qui tombe, sa roue a glissé sur un bidon qu’un concurrent a laissé choir et il est sévèrement entaillé… et devant qui tombe-t-il ? Il n’y avait qu’un spectateur sur le pont et c’était un curé, l’abbé Roussel qui était vicaire de la Roche-Bernard, qui relève le pauvre Van den Brande (il s’appelait ainsi), prêt à lui donner l’extrême onction […] ce n’est pas beau ça » !?!

Jean-Paul Ollivier revient ensuite sur la polémique concernant l’empreinte écologique du Tour de France et la ville de Rennes qui a refusé d’accueillir le départ de la grande boucle en 2021 parce que selon la municipalité l’organisation gère mal ses déchets : « C’est une raison totalement fausse ! Les organisateurs du Tour sont conscients qu’il peut y avoir des déchets au bord des routes et il y a toujours un camion qui passe derrière et qui ramasse ces déchets ! »

Pour conclure, celui qui a parcouru la France en long, en large et en travers, évoque son rapport à la route : « J’aime bien conduire, emprunter l’autoroute […] lorsque je suis fatigué je m’arrête, les autoroutes sont admirablement bien pourvues. Par l’autoroute, lorsque j’arrive aux alentours de Quimperlé il reste encore une trentaine de bornes (avant Concarneau, sa ville natale) et je sens l’air de la mer, je me sens chez moi, je regagne mes pénates comme on dit vulgairement, c’est formidable ! »
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