"La Fabrication des Chiens - 1899" d’Agnès Michaux
Dans le deuxième volet de sa trilogie mettant en scène les aventures de son héros Louis Daumale, la romancière nous emmène à Paris, à l’été 1899.
Dernière modification : 14/03/2021 01:50

Le premier opus se déroulait en 1889. Nous voici dix ans plus tard, toujours en compagnie de Louis Daumale et de son fidèle toutou. La canicule engourdit les parisiens, et un climat social délétère règne dans tout le pays : « C’est un été où la république a failli cesser. Toute l’année a été très mouvementée, mais l’été, c’est, au début du mois d’août, le démarrage du procès en révision du capitaine Dreyfus, ce qui a l’art d’exciter toutes les tensions dans la société. »
Et ces tensions, ce climat qui règnent en 1899 ne seront pas sans rappeler, au lecteur médusé de tant de similitudes, notre agitation contemporaine.
L’immense réussite du livre tient au travail de documentation réalisé par Agnès Michaux, colossal et chirurgical : « Si je dois mettre un numéro de téléphone dans mon livre, je cherche un annuaire. Je veux que les choses soient vraies. Et j’ai consulté les registres du commerces. Donc quand je parle de la rue Notre-Dame-des-Champs où notre héros habite, tous les noms des gens sont vrais. Et les numéros des commerces sont les bons. »
Tout cela concourt à infuser un peu de magie dans ces lignes. Tant est si bien qu’on ne se croirait pas dans le Paris de 1899, nous y sommes !